• Le trait à la plume est posé d'abord, rapide, je ne peux pas effacer, c'est pourquoi les repentirs sont toujours visibles. L’œil choisira le trait juste, et les traits maladroits ne seront pas pris en compte, à condition évidemment que ce trait juste soit là ! C’est magique.

     

     

     

    Puis dans les 2 dernières minutes de pose je termine avec un lavis qui donne les ombres. L'encre de Chine crée un contraste ombre/lumière idéal.

    Quand je dessine à l’encre sépia, je pose les ombres avec des aquarelles colorées, c’est plus joyeux. La sépia fuse dans la couleur, créant une base commune à toutes les couleurs posées, donnant ainsi de l’unité à l’ensemble.

    Parfois il y a trop d’encre et la teinte aquarellée est assombrie. C’est un dosage et une attention de tous les instants.

     

    Parfois, en plus de la sépia et de l’aquarelle, j’utilise des encres colorées rouges, vertes. Cela donne des dessins plus violents. Cela dépend un peu de mon état d’esprit du moment.

     

     

     

    Je fais souvent deux dessins, sur la même feuille. C'est un défi, un challenge. Si l'un des deux est manqué, la feuille est perdue.

    J'aime prendre ce genre de risques, même si quelquefois je m'en mords les doigts... Quoi de plus rageant en effet, quand un dessin que je jugeais réussi, est parasité par un autre dessin, raté, celui-là, ou tout simplement médiocre.

    Et trois dessins sur la même feuille ? Double prise de risque. Triple plaisir...

     

    Et alors quand il y en a quatre...

     

     

    A suivre…


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  • Voici un pastel exécuté en deux heures et quart devant un très joli modèle vivant.

     

    Je voulais faire seulement le visage, le cou et le foulard, mais il me restait du temps, alors j'ai aussi fait le buste. Il me restera à terminer.

     

    Certains éléments sont à revoir (les bras, le ventre) et puis il faut ébaucher le siège sur lequel elle est assise, parce que là on la dirait en suspension. Je l'ai indiqué par quelques traits qu'on ne voit pas sur la photo. et il faudra aussi mettre un peu de mouvement dans le fond qui est trop uni.

     

     

    Pastels secs sur Canson couleur "Cachou"


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  • C’est pour moi une source perpétuelle de bonheur que de dessiner ou peindre devant un bon modèle.

     

    N'importe qui ne peut pas être un bon modèle de nu. C'est un vrai travail qui demande de la patience mais aussi une participation mentale, un don de soi.

     

    Car ce n'est pas rien que de poser nu ou nue devant une ou plusieurs personnes qui vous scrutent, en pleine concentration. J'ai beaucoup de respect pour « mes » modèles , ceux qui savent bien poser.

    Car la situation n’est psychologiquement pas anodine : le modèle est nu, le peintre est vêtu. Pire encore si le modèle pose pour un groupe. Rappelez-vous du scandale provoqué par  le tableau de Manet « Le déjeuner sur l’herbe ». Il présentait une femme nue, et des hommes vêtus.

     

    Et même si certains modèles peuvent éprouver du plaisir par goût de l’exhibitionnisme, c'est une situation qui reste tout à fait particulière et pas simple à gérer. Evidemment le plaisir n'est pas toujours présent, beaucoup de modèles cherchent simplement à gagner un peu d'argent.

     

     

    Imaginez l'inverse...

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

       

    Les qualités d'un bon modèle

     

    Il ne suffit pas d’être jeune et jolie pour être un bon modèle. J’ai vu des jeunes femmes très agréablement faites, poser de façon totalement inintéressante. Et a contrario, des personnes apparemment insignifiantes qui se révélaient sur la sellette.

     

    Il y a beaucoup d’éléments qui font l’intérêt d’un modèle nu vivant.

    La qualité de la peau : il y a des peaux qui accrochent la lumière, qui ont des colorations mouvantes, des nuances délicates.

    La plastique : elle varie beaucoup, certains sont dignes de Maillol ou de Renoir, d’autres auraient plu à Egon Schiele…Toute en courbes, ou nerveuse et musclée, la plastique joue son rôle dans l’ambiance qui sera donnée au croquis ou au dessin.

    La grâce du geste : il ne s’agit pas de s’asseoir ou de lever un bras derrière la tête pour prendre une pose intéressante. Le bon modèle a conscience de son corps, se déhanche,  incline la tête, privilégie l’asymétrie, il pose jusqu’au bout des doigts.

    La présence : le modèle qui s’avachit et fixe le vide d’un regard bovin n’est pas stimulant. Celui qui reste tonique, qui se mobilise, qui observe, parfois, l’artiste au travail, émet des ondes positives qui favorisent l’inspiration.

    L’effort : dès qu’une pose dure un peu, ne serait-ce que trois minutes, la tenir demande un effort musculaire. Essayez vous-même de rester plusieurs minutes dans la même position sans bouger du tout, vous verrez. Alors les muscles se nouent un peu et apparaissent mieux sous la peau, les tendons ressortent davantage, le modèle semble plus dynamique. J’aime ce moment.

     

    J’ai remarqué aussi que les modèles les plus présents, les plus agréables à dessiner ou peindre, ont eux-mêmes la fibre artistique. Ils peignent, dessinent, ou sont danseurs, acteurs…

     

    Je commence à avoir une longue expérience du travail devant modèle vivant, et plus je travaille, plus je suis consciente de l’importance de leur rôle dans ma création.


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  • Dessin à l'encre de Chine exécuté avec un calame.

    Le calame est un bambou taillé en pointe.

    Le modèle a posé pendant 10 minutes.

     


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  • Une ébauche à l'huile sur toile.

    Exécutée devant un modèle vivant, dans l'atelier d'Art que je fréquente assidûment. Un très joli modèle. Et ce tissu rouge et vert m'a énormément stimulée. Le contraste rouge/vert a beaucoup d'effet sur moi.

     

    Je terminerai ce tableau tranquillement, et je publierai le résultat. Je voudrais lui garder ce charme contrasté entre le nu à la peau très claire et les tons sombres du fond. Et aussi entre la douceur lumineuse du nu et les couleurs vives des tissus.

     

     

     





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  • On pourrait chanter : "Il venait d'avoir 18 ans..."

     

     

     

     


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  • La céramique est le premier moyen d’expression que j’ai choisi avant de travailler la peinture.

     

    J’étais attirée par son côté permanent, durable.

     

    Mon idée, c’était de créer des mosaïques en fabriquant moi-même les morceaux à juxtaposer. Ces fragments ne seraient pas des petits carrés réguliers, comme dans les mosaïques romaines, ni des morceaux de carrelage, comme dans la mosaïque catalane à la Gaudi. En fait, je les concevais comme les morceaux d’un puzzle que j’aurais créé. Un puzzle « en dur », en quelque sorte !

     

    Le point de départ à chaque fois : un dessin. Croquis de nu, ou dessin d’imagination que je retravaillais pour répondre aux contraintes du morcellement, tout comme travaille un maître verrier pour créer un vitrail.

     

    Puis, j’étalais ma terre en une plaque régulière, et je découpais les morceaux. Après séchage, ponçage, une première cuisson, je les émaillais (ou pas, suivant la couleur désirée) et les cuisais une deuxième fois.

     

    Restait à les assembler/coller sur un support en bois.

     

    J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler ainsi. Mais quel travail ! Entre la conception de la maquette et la phase finale il se passait quelquefois plusieurs mois. J’en avais toujours plusieurs en cours à la fois, mais quand même, c’était long. Et puis on en a vite fait le tour, et cela devenait répétitif. Les panneaux étaient fragiles et ne supportaient pas toujours très bien les conditions d’exposition car le bois travaille, la céramique collée dessus ne peut que fendre quand le bois se dilate… Je passais trop de temps à restaurer les tableaux abîmés, j’ai arrêté. Sans regret, parce que j’étais arrivée au bout de mon projet et j’avais envie d’autre chose. 

     

     

    Terre rose et émaux bleus de Chine sur bois noir.

     

     

    Terre blanche émail transparent, terre émaillée craquelée rouge et orange.

     


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    Peut-être faut-il que je pense à me présenter ?

     

    Je suis une femme. Je m'appelle Amande.

    Je dessine, je peins, je fais du modelage.

    Je ne travaille pratiquement que le portrait et le nu.

    J'utilise toutes sortes de medium.

    L'encre de Chine, les encres de couleur, l'aquarelle.

    Le pastel, l'huile...

    Je sais modeler, émailler, poser des engobes, j'ai un four à céramique.

     

    Mes premières réalisations étaient des céramiques-puzzles collées sur du bois.

     

     

     

     

    Je travaille majoritairement devant un modèle vivant. C'est mon grand plaisir.

     

    Tantôt je dessine, généralement à l'encre, rapidement, car la pose dure 3 minutes ou dix minutes, dans l'atelier d'art que je fréquente. Je pose des ombres à l'encre diluée ou à l'aquarelle, suivant mon envie du jour.

     

     

    Sinon, je participe à d'autres séances qui durent deux heures et demie, coupées par une pause de 15 minutes. Là le modèle garde la même pose, et je fais généralement un portrait, à l'huile ou au pastel.

     

     

     ou bien je peins une scène d'atelier, traçant le dessin à l'encre et posant des couleurs à l'aquarelle.

     

     

     

    Ainsi vous avez un aperçu de ce que je fais.


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  • Je viens de publier mon premier album-photos dans ce blog.

     

    J'ai déjà un blog que j'avais créé il y a quelques années chez un autre hébergeur. Il y avait alors beaucoup d'artistes dans cette communauté, et je m'y sentais à l'aise. J'y ai trouvé des amitiés, des échanges agréables.

     

    Mais depuis, cet hébergeur a changé de cible. Je me retrouve au milieu de gens très sérieux, des militants politiques ou des municipalités, des commerçants, bref, je m'y sens un peu seule en tant qu'artiste.

     

    C'est pourquoi j'ai décidé de rejoindre quelques amies qui ont un blog ici, espérant pouvoir m'insérer dans une communauté de blogueurs ayant les mêmes centres d'intérêt que moi, ou au moins s'intéressant aux arts plastiques, ma passion.

     

    Me voilà donc lancée dans une nouvelle aventure !

     

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