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Edouard Vuillard (1868 - 1940) est un peintre que j'adore. Membre fondateur du mouvement Nabi, il s'est illustré "dans la peinture de figure, de portrait, d'intérieur, de nature morte, de scène intimiste, de composition murale et de décor de théâtre". Tout un programme !
"Vuillard ne faisait jamais poser ses modèles, il les surprenait chez eux, dans le décor qui leur était familier....le peintre leur disait : Ne bougez plus, restez comme ça ! Il faisait alors un croquis et, dans cette première vision on pouvait retrouver tout le tableau. Certaines de ses oeuvres exigeront des mois, voire des années de travail, mais une fois achevées elle conserveront la fraîcheur de la première vision.(Antoine Salomon).
Ce qui est étonnant chez Vuillard, c'est qu'il a pu peindre en simplifiant drastiquement le dessin pour certaines de ses oeuvres, comme ce portrait :
Portrait de Lugné-Poe, 1891
ou cette scène :
Au lit
...et au contraire peindre des oeuvres où le sujet s'imbrique tellement dans une mosaïque de touches colorées dans les tons rompus, qu'il faut bien regarder pour y découvrir les personnages qui s'activent dans la scène traitée, comme ici :
ou ici :
Les couturières
C'est fascinant !
Mes préférés :
Au jardin
Intérieur
Les gamins
J'espère que cet article, même s'il ne vous fait pas découvrir Vuillard, vous l'aura remis en mémoire et vous aura procuré du plaisir.
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Sur une toile de 73 cm x 54 cm j'ai décidé de peindre à l'huile devant le modèle vivant, ce qui ne m'était pas arrivé depuis quelques années. La toile étant grande, j'avais dans l'idée de peindre dessus trois portraits. L'entreprise était compliquée vu que je ne maîtrise pas le choix des modèles. Je devais donc me fier au hasard et attendre l'opportunité de réunir sur la toile trois personnes de façon à obtenir une cohérence.
Ce jour-là, une belle femme brune posait, demi-nue, châle sur les bras. A tout hasard, j'ai décidé de la placer au centre de la toile.
Le dessin préparatoire m'a permis de voir qu'elle y avait bien sa place, en buste.
Cette mise en place étant faite, j'ai commencé à poser les lumières.
Travailler sur fond noir donne parfois des résultats ...spectaculaires !
A suivre...
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Fille avec un chat dans la forêt de bouleau - 1904
Paula Becker (1876 - 1907) est née à Dresde, dans une famille de la petite bourgeoisie. Soutenue par sa famille, elle a commencé toute jeune des études de dessin et de peinture, en suivant parallèlement des études d'institutrice. Elle a souvent voyagé. Son premier séjour à l'étranger fut un séjour de six mois en Angleterre chez des gens de sa famille, séjour pendant lequel elle a pris des leçons de peinture.
Lune au-dessus d'un paysage - 1900
Ses études d'institutrice ayant été couronnées de succès, elle a cependant continué dans son désir de faire toujours plus d'études dans le domaine artistique. Elle a séjourné dans la colonie artistique de Worpswede, en Allemagne, où elle a connu d'autres artistes. Cette colonie désirait s'imprégner de la Nature et avait les mêmes motivations que les artistes de l'école de Barbizon, en France. Elle y rencontra le peintre Otto Moderson avec qui elle ressentit de grandes affinités artistiques. Mais il est marié.
Paysanne au jardin
Ensuite elle fit à Paris son premier séjour, elle en fera plusieurs. Paris était le phare de la peinture de l'époque. Elle y découvrit les œuvres de Cézanne qui la fascinaient, alors que ce peintre était encore inconnu.
Elle noua une amitié profonde avec le poète Rainer Maria Rilke.
Après plusieurs aller et retours entre Worpswede et Paris, elle se retrouva extrêmement fatiguée. Sa famille ne pouvant plus assurer son entretien elle vivait de façon spartiate, jusqu'à mettre sa santé en danger. Elle finit par épouser en 1901 Otto Modersohn qui, entretemps, était devenu veuf.
Portrait de jeune fille, les doigts écartés devant la poitrine. Vers 1905
Le ménage ne marchait pas très bien, mais Paula Becker Modersohn pouvait ainsi continuer ses travaux picturaux sans avoir à gagner sa vie. Son mari ne comprenait pas sa peinture. Au bord de la rupture après un nouveau séjour à Paris, elle renonça au divorce, comprenant qu'elle devrait travailler et ne pourrait plus peindre.
Maternité - (C'est mon préféré, il est magnifique !)
Tombée enceinte, elle mit au monde une petite fille en 1907 et mourut peu après, des suites de cet accouchement. Elle avait 31 ans.
Cette artiste me touche par la sincérité de ses œuvres et sa passion ardente jamais démentie pour le dessin et la peinture.
Une exposition lui a été consacrée en 2016 au Musée d'Art Moderne de Paris.
Auto-portrait enceinte après six ans de mariage
Paula et son bébé
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Une femme d'une cinquantaine d'années est venue poser dans l'atelier d'art.
J'ai choisi de faire son portrait complètement de face. De ce point de vue elle semblait plus jeune que de profil, pourquoi ne pas en profiter ?
Le visage étant commencé j'ai trouvé que sur fond noir c'était un peu triste, et j'ai ébauché un fond clair à tendance jaune.
J'ai ensuite travaillé le visage, ses grands yeux, son air pensif.
j'ai voulu redessiner les mains, mais je crois que sa main droite est maintenant trop grande, ce sera à re-travailler.
Il reste donc encore beaucoup de choses à travailler. Lorsque j'aurais repris ce portrait je vous montrerai ce qu'il est devenu.
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Le thème de ce samedi est "Un chemin dans la forêt".
J'ai choisi pour l'illustrer ce tableau de Théodore Rousseau intitulé : "Une avenue, forêt de l'Isle-Adam".
Ce tableau me plaît, car il dépeint une ambiance forestière totalement naturelle, une forêt vivante sous un ciel nuageux. On sent qu'il va peut-être pleuvoir et le personnage, tout seul dans ce paysage, semble avoir prévu le parapluie, pour autant qu'on puisse le distinguer tellement il se fond dans la nature.
"Le tableau du samedi" géré par Lady Marianne.
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Grâce à Ephée , une amie Québequoise musicienne ( et végane militante mais pas sectaire ), j'ai découvert ce peintre né à Sainte Rose (Québec) et j'ai vraiment été séduite par ses oeuvres que je vais peut-être vous faire découvrir.
Il s'agit de Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970).
Ses paysage sont d'une force qui m'impressionne.
Cet artiste a commencé à peindre à l'aquarelle en 1920. A partir de 1922 il peint à l'huile des ormes immenses abritant de modestes demeures.
N'est-ce pas magnifique ? La lumière est tellement belle !
Il vient en France où il expose en 1935. En 1936, il se met à peindre sur des fonds gris ou des fonds noirs qui soulignent la luminosité. Je suis particulièrement intéressée par ce détail, peignant moi-même sur fond noir très souvent.
A partir de 1939 il explore des technique mixtes en associant aquarelle, crayons et pastels à l'huile.
Il s'intéresse aussi à l'estampe et découvre en 1950 la peinture à la caséine qui a un aspect velouté, mat et profond.
Aquarelle
Il devient très malade en 1955 et complètement aveugle en 1966. On a évalué sa production à environ 8000 oeuvres !!!
J'espère que vous aurez eu plaisir à découvrir (ou à revoir) l'oeuvre de cet artiste impressionnant.
12 commentaires -
L'été, le vendredi, c'est atelier libre. Il y a un modèle qu'on peut dessiner ou peindre, un arrangement de nature morte pour ceux qui préfèrent peindre ou dessiner des objets, et ceux qui ont un modelage en cours peuvent venir travailler dessus.
Et le chat est là...
Le décor est posé, les personnages mis en couleur avec de l'aquarelle, la scène d'atelier est terminée !
4 commentaires -
Quand je dessine une scène d'atelier, je commence toujours par dessiner le modèle et les personnes qui l'entourent.
Encre aquarellable sur papier aquarelle
A suivre...
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