Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est, pour la deuxième fois : "Miroir".

 Par l'artifice du miroir le peintre montre la scène ou le personnage qu'il peint sous un autre angle. En multipliant les miroirs, il peut multiplier aussi les angles de vue. Cet artifice a souvent été utilisé, en particulier pour les auto-portraits, ce dont j'avais donné un exemple dans un billet concernant, parmi d'autres et en troisième position, l'auto-portrait de Salvador Dali (clic).

Aujourd'hui ce n'est pas un auto-portrait que je vous propose, mais un triple portrait aux miroirs de Francine Van Hove (clic), artiste française pastelliste "moderne-classique" de talent.

"Réflexion"

Dans cette multiplication des angles de vue offerts par le triple miroir (simple miroir de salle de bain et non miroir ouvragé comme chez les anciens), on ne voit que la partie inférieure du visage du modèle, et comme celui-ci est de dos, ses yeux, son front, restent mystérieux pour le spectateur.

Ce jeu détourne le but du miroir qui est de dévoiler plusieurs points de vue sur un visage, comme théoriquement une statue peut le faire.

 Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Miroir".

Pierre Bonnard, peintre de l'intime, a peint de multiples scènes où figure sa femme, Marthe, devant un miroir. Parfois vêtue, parfois nue à sa toilette.

J'en ai choisi deux parmi mes préférés :

Marthe à demi déshabillée devant le miroir (1905)

 Le baquet dans le miroir

Le miroir était un thème récurrent chez Bonnard, il l'a plusieurs fois utilisé aussi pour ses autoportraits.

Le voici jeune :

Et le dernier de ses autoportraits, très émouvant, où il se peint vieilli et voûté :

Bonnard est un peintre que j'apprécie particulièrement pour sa sensibilité.

 Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est "Le temps qui passe - Passe temps".

Le temps qui passe, il y a mille façons de l'évoquer. Le temps qui coule et mène l'humain vers son destin : la mort. Cela a été symbolisé longtemps par les "vanités", ces peintures où figurait un crâne évoquant cette fatalité.

Alors je n'ai pas résisté au plaisir de revenir à l'un de mes peintres favoris, un de ceux qui m'émeuvent le plus et dont j'admire les "clair-obscur" : Georges de la Tour.

Il a peint plusieurs "Madeleine", je vous en présente deux : "La Madeleine au miroir" et "La Madeleine aux deux flammes".

"La Madeleine au miroir"

"La Madeleine au miroir" décrit l'ancienne prostituée assise, accoudée contre un meuble, une main soutenant son visage, l'autre posée sur un crâne derrière lequel apparaît la flamme d'une bougie. Le crâne ("vanité") est posé sur un livre et se reflète dans un miroir. Elle semble méditer sur ses fautes passées et sur la vie qui passe.

Musée Lorrain

"La Madeleine aux deux flammes"

"La Madeleine aux deux flammes" est assise devant un miroir où se reflète la flamme d'une bougie. Là encore elle songe à sa vie passée représentée par des objets précieux et à laquelle elle renonce. Le crâne posé sur ses genoux évoque là aussi la vanité de l'existence et sa finitude.

L'Hors-d'Oeuvre

 Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, cette fin d'octobre, c'est "L'Automne".

Je vous présente tout d'abord cette représentation de l'automne par Egon Schiele (cliquer).

On ressent la douceur automnale au soleil couchant. L'harmonie des couleurs renforce cette impression de calme mélancolique. Les lignes de nuages presque rectilignes s'opposent aux lignes brisées de la montagne lointaine et aux courbes des collines proches. Ces lignes sont mises en valeur par les quatre arbres verticaux qui montent vers les nuages.

Egon Schiele -"Automne"

Et voici aussi une œuvre de Piet Mondrian (cliquer) (1872 - 1944) peintre néerlandais pionnier de la peinture abstraite. 

"Dans la structure des paysages d'avant 1900, Mondrian vise des effets d'ensemble: effets de lumière, effets linéaires, groupes de troncs d'arbres et branche en contre-jour sont des motifs récurrents."

Dans cette œuvre j'aime le réseau de branchages qui souligne la nudité des arbres dépouillés et l'harmonie des couleurs : des tons chauds du roux qui viennent en contrepoint du bleu froid. Une ligne transversale partage le tableau entre le paysage et son reflet.

Piet Mondrian - "Automne"

 Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'automne".

Pour illustrer ce thème, j'ai choisi ces tableaux de James Tissot (1836 - 1902) dont j'ai déjà parlé ici et ici  et à qui j'aurais dû depuis longtemps consacrer un billet spécial car j'aime beaucoup ses tableaux !

 Un pique-nique en automne

"Octobre"

Le plus anglais des peintres français nous montre un automne plutôt agréable, festif. J'aime beaucoup l'ambiance de ces deux tableaux.

 Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, cette première quinzaine d'octobre, c'est : "Les petites bêtes".

Tout le monde connaît la célèbre "vague" du grand artiste japonais Hokusaï (1760 - 1849). Au cours de ses soixante-dix ans de carrière, il a réalisé une oeuvre considérable de quelque 3000 tirages couleur, des illustrations pour plus de 200 livres, des centaines de dessins et plus de 1000 peintures.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Hokusai. 

Et cet immense artiste n'a pas peint que des paysages et des personnages, toute sa vie il a dessiné beaucoup de "petites bêtes".  

"Batraciens et insectes" (Extrait d'un carnet de croquis)

Ce carnet de croquis N°1 des 15 cahiers "Hokusaï Manga" qui furent éditésà partir des années 1810. Le terme Manga désignait à l'époque un dessin libre, une esquisse. C'est seulement au XXème siècle qu'il devint synonyme de BD.

"Grenouille"

"Oiseau"

Rats et souris au travail

Georg Flegel (1566 - 1638) est le premier peintre allemand réaliste. Il travaille dans l'atelier du peintre flamand Lucas van Valckenborch qui meurt en 1597 Flegel acquiert alors le titre de citoyen de Francfort. Flegel se spécialise dans des peintures d'intérieurs – avec des repas et des bouquets de fleurs – et continue à collaborer avec des peintres pour l'exécution des personnages.

Dans ce tableau il décrit une souris qui s'apprête à grignoter sous l'œil scandalisé d'un perroquet perché sur le bord d'un plat contenant des fruits secs. Derrière elle et sur la droite du tableau on voit aussi des scarabées. 

Des petites bêtes, quoi !

La transparence du verre et l'éclat cristallin des grains de raison montrent une maîtrise certaine de la Nature Morte.

Georg Flegel  - "Souris et perroquet" 

Enfin, je ne résiste pas au plaisir de vous faire admirer ce dessin magnifique du (peut-être) arrière-arrière-grand-oncle de notre beau Julien Doré... ;-)

Gustave Doré - "Conseil tenu par les rats de Jean de La Fontaine"

https://www.poetica.fr/poeme-260/jean-de-la-fontaine-conseil-tenu-par-les-rats/

Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi c'est : "Le paysage dans l'antiquité". 

A l'époque romaine le paysage est peint sur les murs dans les tombeaux, les villas, les palais. Il montre un univers parfait et harmonieux qui forme un cadre idéal où l'homme doit s'insérer du mieux possible.

Cette harmonie se découvre dans la "Villa de Livia" par une fresque peinte dans une grotte située sous la villa de Livia Drusilla (58 av JC - 29 après JC) épouse de l'empereur Auguste (63 av JC - 14 ap JC).

 (Cliquez sur les images pour les voir en grand.)

Cette fresque représente un jardin idéal peint sur la paroi qui suit tout le pourtour de la grotte, et qui n'a aucune ouverture sur l'extérieur.

Cette fresque magnifique se trouve maintenant au Museo Nazionale Romano, à Rome.

Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi c'est : "L'antiquité". 

Dans cette période de l'Antiquité, ma préférence va aux portraits du Fayoum, mais j'avais déjà parlé de ces merveilles le 8 février 2014, vous pouvez vous y reporter, elles en valent la peine !

C'est en grande partie par la préservation des villes ayant subi le volcanisme du Vésuve : Pompéi, Herculanum...que nous connaissons la peinture romaine du IIème siècle avant JC jusqu'à l'an 79 de notre ère. De nombreuses fresques ont été retrouvées au cours des fouilles.

Les Romains ont imité les modèles et les techniques de la Grèce antique, ils en ont fait d'innombrables copies.

J'ai choisi quelques unes de ces peintures murales dont les couleurs vives m'ont séduite.

Tombe des Léopards danseurs 5ème siècle avant JC

Les personnages sont en plein mouvement, les instruments de musiques bien représentés.

Fresque romaine de la Villa dei Misteri à Pompéi

Les personnages sont sérieux, assez hiératiques le fond rouge fait ressortir les silhouettes.

Pour le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi pour la deuxième fois, c'est : "L'orientalisme".

Cette semaine, abandonnant les belles orientales dans leur harem, je vous emmène dans le désert avec le peintre Léon Belly peintre français (1827 - 1877). 

Ce peintre fréquente les membres de l'école de Barbizon qui prônaient la peinture de plein air et d'après nature, au lieu de la seule peinture d'atelier.

En 1850, il participe à une mission scientifique au Liban, en Palestine et en Egypte, et peint alors des sujets orientalistes.

 "Pélerins en voyage pour La Mecque"

"Chasse à la gazelle en Egypte"

J'ai été intéressée et admirative devant ces tableaux étonnamment précis, vivants, à la composition équilibrée, véritables documents très différents des œuvres orientalistes basées beaucoup plus sur le rêve et la sensualité que sur la réalité de la vie en Orient.