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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Berthe Morisot".

     

    Berthe Morisot (1841 - 1895) est considérée comme cofondatrice de l'impressionnisme. Elle épouse Eugène Manet, frère d'Edouard Manet. Ce dernier a eu une grande influence sur elle, mais progressivement elle s'en affranchit, éclaircissant beaucoup sa palette et prenant peu à peu son indépendance artistique. Ils sont toujours restés très proches, et peignaient parfois les mêmes sujets. D'ailleurs Manet l'a souvent prise pour modèle, mettant en valeur sa beauté.

    Outre Manet, Degas, Renoir, Monet sont ses amis. Rebelle, elle a très jeune abandonné l'enseignement académique et a d'ailleurs détruit toutes ses œuvres de jeunesse.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : Berthe Morisot

    Berthe Morisot - "Lucie Léon au piano" - 1892

     

    J'ai choisi pour le "Tableau du samedi" cette toile dont la dominante bleue m'a séduite. Une très jeune fille pose au piano, elle nous regarde à travers le temps.

    Le bleu de la tapisserie se reflète sur les touches de l'instrument , sur le chiffon posé sur la tablette et sur cette tablette même. Les fleurs, le visage et les bras de la jeune fille apportent de lumineuses taches rose clair. 

    Je trouve ce tableau plein de vie, il émane de lui la douceur d'un bonheur tranquille.


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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'amour courtois".

    Après les enluminures de samedi dernier, j'ai choisi les Peintures préraphaélites. C'est un mouvement pictural lancé en 1848 par 3 peintres anglais : William Holman Hunt, John Everett Millais et Dante Gabriel Rosetti qui se réclamaient de grands maîtres italiens de la Renaissance tels que Fra Angelico; Giotto ou Botticelli et souhaitaient se démarquer de l'académisme en vogue à l'époque.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'amour courtois (2)

    John Everett Millais - "Un huguenot le jour de la Saint-Barthélémy" (1852)

     

    Une jeune fiancée catholique tente de sauver son amoureux huguenot (protestant) du massacre de la Saint-Barthélémy, mais celui-ci, fidèle à sa foi, l'empêche de lui attacher au bras le foulard blanc qui pourrait le sauver du massacre en le faisant passer pour catholique.

     

    Zoom...

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'amour courtois (2)

     

    Ces trois mousquetaires du préraphaélisme ont été suivis par beaucoup d'autres artistes de l'époque,  parmi lesquels plusieurs femmes, dont Florence Eleanor Fortescue Brickdale, auteur du tableau (non sans humour) ci-dessous : 

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'amour courtois (2) 

    Florence Eleanor Fortescue Brickdale - "Le pâle caractère du véritable amour" (1899)

     

    Voici le même tableau en plus grand format :

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'amour courtois (2) 

     

    L'amoureux transi baise l'ourlet de la robe de son amoureuse, image parfaite de l'amour courtois. 


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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'amour courtois".

    Pour illustrer ce thème, j'ai choisi cette enluminure illustrant le chasseur devenu gibier de l’amour.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'amour courtois

    Enluminure extraite du "Codex Manesse" - "Mal d'amour" - Artiste anonyme, folio249v, 1310 - 1340, Bibliothèque de l'Université d'Heidelberg.

     

    Un codex est un cahier formé de pages manuscrites reliées en semble en forme de livre. 

    Le Codex Manesse est un manuscrit de poésie lyrique enluminé, c'est le plus grand et le plus somptueux des recueils du Minnesang (Chant d'Amour) allemand. Wikipedia.

    Pour en savoir plus sur les principes de l'amour courtois : VOIR ICI

    J'ai choisi cette enluminure parce que je la trouve charmante. Les couleurs sont fraîches, les amoureux attendrissants et tous les deux sont souriants. 


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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Le nu, classique ou revisité" pour la deuxième semaine.

     

    J'ai choisi ce nu original de Marià Josep Bernat Fortuny i Marsal (1838 - 1874), peintre catalan né à Reus, connu sous le nom de Mariano Fortuny et que j'avais déjà présenté dans ce blog (cliquer sur le lien).

    J'aime l'originalité de cette pose, vue de dessus, d'une femme nue qui semble dormir. Elle est largement environnée d'un sable gris bleuté qui met en valeur sa carnation. 

     

    Samedi - Le tableau du samedi : le nu

    Mariano Fortuny - Nu sur la plage de Portici - (1874)

    Musée du Prado

    J'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi !


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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Le nu, classique ou revisité".

     

    J'ai choisi d'abord ce tableau de Félix Vallotton, un peintre que j'affectionne particulièrement.

    Deux femmes jouent...aux dames...Elles sont nues mais elles n'ont pas la pose lascive et offerte de la plupart des nus. De là à dire que ce sont des nus revisités, je ne m'y risquerais pas !

    Les teintes chaudes du nu de gauche contrastent avec les fonds à dominante verte. Celui du nu de droite est presque de la même couleur que la porte derrière elle. Des taches roses ou rouges égaient la scène ici et là, sur le damier, sur le bahut de gauche, en bas du mur du fond.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : le nu

     

     

    Et pour faire bonne mesure, je vous offre cet autre tableau de Félix Vallotton.

    A gauche un nu allongé semble dormir, sa pose est proche du "classique", mais à droite, une femme noire, cigarette aux lèvres, vêtue d'un drapé bleu et d'un foulard orange, apporte à la scène de l'exotisme, de la couleur et de la décontraction.

    Là encore j'apprécie l'originalité de la composition et du sujet. C'est du Valloton, quoi !

     

    Samedi - Le tableau du samedi : le nu

     

    "La blanche et la noire" - 1913


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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'école", vue par les peintres.

    Aujourd'hui j'ai choisi ce tableau peint par Vicenzo Irolli 1860 - 1949, peintre italien du courant réaliste.

     

    Samedi - Le tableau du samedi :

     

     

    Ce peintre, que je ne connaissais pas du tout, a fait ses études à L'Académie des Beaux-Arts de Naples. 

    En 1879 il expose à la "Promotrice di Belle Arti" de Naples (où il exposera à plusieurs reprises) et gagne un premier prix. Il sort de l'Académie en 1880.

    Il expose dans plusieurs villes d'Italie et d'Europe, en particulier à Paris (dès 1890). Sa peinture est considérée comme "extrêmement habile" et "séduisante", mais "commerciale". En 1933, il se lancera dans des œuvres d'art sacré.

    Ce tableau m'a séduite, en effet. Cet écolier a tant travaillé (ou s'est tant amusé) qu'il s'est endormi devant ses devoirs.

    J'aime les couleurs et la lumière qui circule dans ce tableau et l'attitude bien décrite de l'enfant.

    Vincenzo Irolli — Wikipédia (wikipedia.org)


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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'école" vue par les peintres.

     

    J'ai choisi un tableau de Jean-Paul Louis Martin des Amoignes (1850 - 1925) peintre né et mort dans la Nièvre. 

    Cet artiste est un peintre ambulant qui se déplace en voiture à cheval. Il peint entre autre des enseignes. C'est en passant devant une de ces enseignes que le peintre Hector Hanoteau, ami de Gustave Courbet, lui conseille de se rendre à Paris. Il se rend à la capitale et entre dans l'atelier d'Hector Hanoteau, qui signera certaines de ses œuvres (cela se faisait à l'époque !) puis dans celui de Paul-Joseph Blanc. Il participe pour la première fois au Salon des artistes français en 1881. 

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'école

    Jean-Paul Louis Martin des Amoignes - "Dans la classe" - (1886)

     

    Il peint des portraits, des natures mortes, mais il sera plus connu pour ses paysages de la Nièvre.

    Il rentre à Nevers et monte successivement deux ateliers. Il épouse Elizabeth Wadeking, artiste peintre elle aussi.

    Il mourra dans la misère à Nevers.

     

    J'aime beaucoup ce tableau, l'artiste a "zoomé" sur un groupe d'élèves, zappant la salle de classe, le maître d'école, le tableau, toutes représentations habituelles dans les tableaux de cette époque sur le thème de l'école.

    Il s'est attaché à représenter ces frimousses d'enfants en pleine concentration...ou pas.

    Au premier plan l'élève compte sur ses doigts tandis que derrière lui un "copieur" attend l'écriture du résultat...Tous portent la même blouse, mais chaque enfant est décrit individuellement de façon vivante.

    Ancienne enseignante, je me retrouve totalement dans cette description pleine de vérité.

     

     


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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'autoportrait", pour la deuxième semaine.

     

    Voici l'autoportrait d'un peintre particulier, il est dit de lui que c'est "le peintre qui n'aimait pas la peinture".

    A ses débuts c'est un peintre figuratif, son autoportrait ci-dessous, peint quand il avait 18 ou 19 ans en est le témoignage. Et je trouve qu'il avait du talent. A cette époque il s'engage dans l'armée pendant la première guerre mondiale. Il est gazé sur le front Nord et réformé. Il s'installe à Paris à Montmartre en 1920.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'auto-portrait 2

    Jean Fautrier (1898-1964) 

    L’Autoportrait au fond vert - (vers 1916-1917) -huile sur toile, 64 x 41 cm.

     

    N'ayant plus de succès, il arrête de peindre dans les années trente. 

    Il se remet à peindre au début de la guerre de 1939 - 1945, mais adopte une façon de peindre informelle, proche de l'abstrait, en partant tout de même d'objets réels. Il est très marqué par les atrocités de la seconde guerre mondiale et ses œuvres sont alors très sombres et difficiles d'accès.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'autoportrait 2

    Otage -1943

     

    Il est, avec Jean Dubuffet, classé comme le plus important représentant du courant de "l'art informel".

     

    Pour en savoir plus sur cet artiste il y a bien sûr Wikipedia, mais aussi un article très intéressant (et plus court) écrit à propos d'une exposition intitulée : Jean Fautrier "Matière et Lumière" au Musée d'art Moderne de Paris.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : L'auto-portrait 2  

    Portrait de Jean Fautrier par André Ostier en 1958


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    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'auto-portrait".

     

    J'ai choisi cet auto-portrait plein de fraîcheur de Marie-Guillemine Benoist (1768 - 1826) peint en 1790.

    J'avais publié un article à propos d'un magnifique tableau intitulé "Portrait d'une négresse" de cette jolie artiste. Elle est beaucoup moins connue que sa contemporaine Madame Vigée-Lebrun, mais très talentueuse aussi. Elle est réputée avoir eu des idées féministes audacieuses pour l'époque.

    Très douée et ayant beaucoup de succès, elle dut malgré tout abandonner sa carrière de peintre à la demande de son mari lorsqu'il devint Conseiller d'Etat pendant la Restauration.

     L'auto-portrait ci-dessous, d'une grande fraîcheur, montre une jeune femme ravissante

     

    Samedi - Le tableau du samedi (24/09/2022-2) : Auto-portrait de Marie-Guillemine Benoist

    Marie-Guillemine Benoist - "Auto-portrait" (1790) 

     

    Elève de Jacques-Louis David, elle lui rend hommage dans cet auto-portrait en évoquant une de ses toiles célèbres : "Bélisaire demandant l'aumône". 


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    1) En conclusion à la séquence du "tableau du samedi" concernant "Les écoles d'art", j'ai trouvé cet article intéressant :

    Ecole ou mouvement ? ÉCOLE ET MOUVEMENT, arts, Une notion revisitée - Encyclopædia Universalis

    Si vous avez un moment à perdre vous pourrez le lire...

     

    2) Mais "Le tableau du samedi" avance, et le thème de cette deuxième quinzaine de septembre lancé par Lilou est : "L'auto-portrait".

    J'ai déjà traité ce thème dans une série de "billets du mardi" que je vous rappelle ci-dessous (si le coeur vous en dit et si vous avez un peu de temps devant vous !) : 

    Mardi - Les auto-portraits (1) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Van Eyck, Dûrer, Raphaël, Artemisia Gentileschi, Rembrandt, Goya. 

    Mardi - Les auto-portraits (2) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Géricault, Delacroix, Fantin-Latour, Bazille, Berthe Morisot.

    Mercredi - Les auto-portraits (3) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Roll, Gauguin, Van Gogh, Marie Bashkirtseff, Suzanne Valadon.

    Mardi - Les auto-portraits (4) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Mary Cassat, Ensor, Munch, Brooks, Hopper.

    Mardi - Les auto-portraits (5) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Zinaïda Serebriakova, Duchamp, Lotte Laserstein, Magritte, Giacometti.

    Mardi - Auto-portraits (6) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Janmot, Brauner, Dali, Frida Kahlo, Balthus.

    Mardi - Les auto-portraits (6 bis) - Passion Peinture (eklablog.com)

     Tissot, Matisse, Kupka, Rouault, Van Dongen.

    Mercredi - Les auto-portraits (7) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Malévitch, Derain, De Chirico, Rockwell, Escher .

    Mardi - Les auto-portraits (8) - Passion  (eklablog.com)

    Spécial Picasso

    Mardi - Les auto-portraits (9) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Dubuffet, Tal Coat, Bacon, César, Bogart.

    Mardi - Les auto-portraits (10) - Passion Peinture (eklablog.com)

    Freud, Hucleux, Nachol, Ben, Hockney, Chamizo, Basquiat.

     

    Mais naturellement, je vais apporter ma contribution au "Tableau du samedi" de cette semaine : voyez mon article suivant !


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