Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'école des peintres" ou plutôt "Les écoles de peinture".

En faisant quelques recherches, j'ai découvert une "Ecole de Peinture" que je ne connaissais pas : L'Ecole de Crozant.

Crozant est un village du nord du département de la Creuse autour duquel se sont succédées, à partir des années 1850, plusieurs colonies de nombreux artistes, peintres paysagistes.

J'en ai choisi trois dont les œuvres m'ont beaucoup plu.

Clémentine Ballot (1879 - 1954) - "Devant la fenêtre"

Ces artistes ont travaillé sur les rives de la Grande Creuse et de la Petite Creuse, et d'autres rivières, près des communes de Crozant, de Fresselines et de Gargilesse, formant de véritables colonies de peintres.

Comme l'Ecole de Barbizon il n'y avait pas d'enseignement délivré par un "Maître", mais simplement des artistes attirés par les magnifiques paysages Creusois qui leur servaient de trait d'union et que chacun décrivait à sa façon.

René Charasson (1878 - 1944) - "Le moulin de bord à Argenton sur Creuse"

A partir des années 1920, le paysage est moins à la mode et un barrage construit à Eguzon, dans l'Indre, fait monter les eaux de la Creuse, modifiant ces paysages bucoliques. Ce sera la fin de l'Ecole de Crozant.

Armand Lanoux (1913 - 1983) Ecrivain et peintre français - "Les ruines"

Avec ces trois personnalités différentes on sent combien les lieux les ont inspirés. 

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "L'école des peintres" ou plutôt "Les écoles de peinture".

Pour ce thème j'ai choisi un peintre de l'Ecole de Barbizon : Hippolyte Camille DELPY (1842 - 1910).

Elève de Charles-François Daubigny qui lui apprend la technique, il est contemporain des impressionnistes. Il aura pour amis Pissarro et Cézanne. Delpy participe aux Salons de 1873, 1874 et 1875 avec un certain succès. En 1876 il organise une vente de ses œuvres qui a un grand succès, il y vendra 45 tableaux ! 

Hippolyte Camille Delpy - "Soleil couchant à Pampoux-sur-Seine

L'école de Barbizon a émergé à partir de 1820, elle est liée au romantisme français et s'intéresse la plupart du temps aux paysages de la région de la forêt de Fontainebleau. L'afflux des peintres venant profiter des beaux paysages provoquera la création d'auberges et autres commerces dans ce village de Barbizon devenu "le village des peintres".

Hippolyte Camille Delpy - "Le champ de coquelicots"

Charles Daubigny, Camille Corot  et Hippolyte Delpy, parmi beaucoup d'autres en feront leur lieu de prédilection dès 1822.

L'invention de la peinture en tube en 1841, puis la création d'une ligne de chemin de fer en 1849 ont accéléré le mouvement des "plein-airistes", comme on les appelait. Mais ce n'est pas vraiment une "Ecole" car elle n'avait pas de "professeur" et chaque artiste gardait sa personnalité propre.

Wikipedia

Dur-dur...il y en a tellement que j'aimerais accrocher à mes murs ! Le choix est hyper difficile.

Alors, laissant de côté mes peintres de prédilection (si vous vous posez des questions faites un petit tour sur ce blog dans la rubrique "Mon artiste du mardi" ) j'ai choisi un outsider, quand même "déjà connu de nos services". 

C'est un tableau d'Akseli Gallen Kallela, peintre et graveur finlandais.

"Printemps à Kalela"

Pourquoi ce tableau ? parce que je le trouve d'une grande force. Force du printemps qui arrive et se fraie un passage dans les restes neigeux de l'hiver. Ces spots d'un blanc éblouissant tachés d'ombres bleues fondent à leur lisière et dégagent une terre nue mais pleine d'espoir de renouveau. La verticalité des arbres joue avec leurs ombres obliques. Le ciel d'un bleu pur annonce l'espoir de la fin des grisailles de l'hiver. 

Ce tableau m'impressionne et pour moi il représente la vie toujours recommencée.

J'ai doublé ce tableau en l'ajoutant dans le "Musée virtuel" (colonne de droite) pour que vous puissiez mieux le voir dans son ensemble.

Gustave Caillebotte est un peintre que j'ai déjà évoqué plusieurs fois, mais je viens de découvrir en rôdant du côté des impressionnistes un tableau de cet artiste que je n'avais jamais vu et qui m'a tout de suite conquise .

Gustave Caillebotte - "Villas à Trouville"

Le point de vue est original.

On voit les bâtisses d'en haut, en "plongée" sur fond d'une mer relativement calme. Elles semblent construites pratiquement les pieds dans l'eau. Le rouge des briques, le bleu des toits, leur donnent du poids, et la solidité de forteresses.

Au premier plan, une prairie en pente et une haie qui descendent vers les villas déportées sur la gauche de la toile. Le ciel est absent, ce qui est rare dans un paysage ! 

Je suis totalement séduite ! Et vous ?

Pour ce "Tableau du samedi" de l'été je vais vous proposer d'admirer ces deux tableaux du peintre espagnol Joaquim Sorolla, dont je vous avais déjà parlé ICI.

Son style a été qualifié d'impressionniste ou de post-impressionniste, ou encore de "luministe". 

(Voir Wikipédia ). 

Le premier tableau représente une mère qui porte son enfant, enveloppé d'un linge blanc pour le sécher, ou le protéger du soleil. La lumière est partout, sur les étoffes, sur la mer... C'est presque éblouissant !

"Après le bain"

Un deuxième tableau montre deux enfants assis à la lisière de l'eau, sur le sable trempé, examinant le pied de l'un d'eux, peut-être blessé par un coquillage.

Là aussi la lumière miroite sur l'eau, sur le dos et la tête de l'enfant blessé, sur le chapeau et l'épaule de son camarade. Les larges coups de pinceau donnent du mouvement à cette scène comme à la première.

C'est plein de vie !

"Le pied blessé"

Ayant acquis une renommée internationale, sa maison madrilène deviendra le Musée Sorolla de Madrid qui existe toujours.

J'aime énormément les peintures de Sorolla, surtout celles qui montrent un instantané de la vie comme celles que je vous présente.

Il a aussi peint l'activité maritime de sa région natale de Valence. Mais ce sera pour une autre présentation !

Pour le tableau du samedi de l'été, je vous propose une œuvre de Frédéric Bazille (1841 - 1870) dont je vous avais parlé un peu dans ma série sur les auto-portraits. 

Je compte d'ailleurs m'intéresser plus longuement à ce peintre  trop tôt disparu dans un prochain billet.

Ce tableau décrit une scène de baignade, ce qui va peut-être nous rafraîchir un peu par ces temps de canicules répétées.

Frédéric Bazille - "Scène d'été" (1869)

Je pense qu'il suffit de regarder ce tableau pour comprendre le propos de l'artiste, mais si vous voulez un point de vue plus développé vous pouvez vous référer à Wikipedia.

Ce tableau manque certes d'éléments féminins, mais à cette époque ce n'était pas dans les mœurs de mélanger filles et garçons autour d'un plan d'eau. 

Activité et contemplation, ombre et lumière,  animent cette scène estivale pleine de charme.

 Pour le tableau du samedi de l'été, j'ai choisi Pieter Bruegel l'ancien et sa scène paysanne de la moisson :

Pieter Bruegel l'ancien - "La moisson"

On y voit toutes les activités des moissonneurs, de celui qui fauche le blé, à ceux qui le mettent en gerbe, en passant par le repas en commun et même la sieste.

Tous les lieux et les moments de cette moisson sont ainsi décrits. Le paysage est immense et l'arbre au premier plan magnifique.

C'est très beau !

Edward Hopper (1882 - 1967), peintre américain connu comme étant le peintre de la solitude avait épousé dans les années 20 une artiste peintre : Joséphine Verstille Nivison (1883 - 1968), mieux connue sous le nom de Jo Hopper.

C'est elle qui lui a servi de modèle presque toujours, et en particulier pour ce tableau qui montre une femme en pleine lumière solaire d'été : 

"Morning sun" - 1952

C'est elle aussi qu'on voit  dans cet autre tableau :

"Summertime" - 1943

Elle était peintre, elle était belle :

"Jo peint" - 1936

Le mariage ne fut pas heureux au début, mais Jo prit en mains la promotion de la peinture de son époux et le fit connaître, ceci au détriment de sa propre carrière. La situation financière s'améliorant, le ménage devint plus harmonieux et Jo ne survécut à son mari que de 10 mois. Il ne reste que peu d'œuvres de Jo.

Derrière un grand homme n'y a-t-il pas souvent une femme dévouée et efficace ?

Le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou est en vacances. Mais nous sommes quelques uns à continuer.

Pour ce samedi j'ai choisi un tableau de Henri Manguin (1874 -  1949), peintre "fauve".

Je n'en dis pas plus sur cet artiste, car je vous en reparlerai plus tard plus en détail.

Sur ce tableau estival tout en douceur une femme est toute occupée de son ouvrage d'aiguille et près d'elle son enfant très sage contemple la mer. On entend le bruit des vagues, on sent la douceur de l'air marin. Par ces temps de canicule, on en rêve !

Le bleu et le rose dominent, et le jaune vibrant de la chaise longue et des chapeaux évoque peut-être le soleil d'été. Les taches noires donnent de la force à l'ensemble et évitent à cette œuvre de tomber dans la mièvrerie.

Cela me plaît beaucoup.

Le "Tableau du samedi" initié par Jean-Marie, repris par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou est en vacances. Mais nous sommes quelques uns à continuer.

Aujourd'hui j'ai choisi de vous montrer "Le parasol" de David Hockney.

Un sujet très simple, mais qui illustre parfaitement ce que nous vivons actuellement : la chaleur estivale. D'autant que le parasol étant fermé, ne nous étonnons pas d'avoir trop chaud !

On retrouve l'univers coloré et simple de cet artiste anglais qui vit en Normandie.

N'oubliez pas votre bouteille d'eau !