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Ne me jette pas
Pour une autre exposition à thème : "Ne jetez rien, c'est de l'art plastique" j'ai utilisé plein de petits trucs que je n'arrivais pas à jeter et qui encombraient mon atelier. A commencer par une toile, un nu, que je n'arrivais ni à aimer, ni à corriger, ni à finir, ni à éliminer ... Et puis des morceaux réussis découpés dans des dessins ratés. Et puis des tissus, de menus objets, et je me suis lancée à ma manière dans une technique que je ne connaissais pas, le collage.Voici le résultat que j'ai intitulé : "Ne me jette pas" ! On aurait pu aussi l'appeler "Poubelle d'artiste".Huile sur toile et collages
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Commentaires
Oui, je me souviesn. Mais je ne me suis pas formalisée parce que moi non plus je n'ai pas tout compris ! mdr
Et qui étaient les plus sympa de la bande ? Suivez mon regard ;)))
Quel résultat étrange ! Mais l'expérience de recyclage est intéressante et l'oeuvre finale pleine de fantaisie !
Au début je n'osais pas l'exposer. Mais on m'a souvent dit que c'était plaisant, ça m'a réconciliée avec ma propre production. Quand je me laisse aller hors de l'académisme je ne maîtrise plus, et je suis étonnée, parfois rougissante devant ce qui sort de mes méninges mdr
Nous avons une démarche différente. Tu regardes les autres et tu les vois très bien et tu les montres et toi tu ne te montres pas.
Moi j'ai grand besoin de matérialiser ce que je ne sais pas dire, c'est pourquoi j'emploie beaucoup les mots, même si c'est du langage codé, pour rester pudique autant que faire se peut. Mais c'est uniquement quand je fais ça, c'est à dire partir "de rien", inventer totalement ou concocter une recette personnelle que j'ai l'impression de créer quelque chose. Je n'attache pas de prix aux autres choses que je peux faire d'après nature, et pourtant ! Là aussi on exprime et on crée... et on voit ce que tu es en regardant ce que tu fais.
Il y a une barrière que j'ai du mal à franchir. Peut-être tout simplement chacun son truc et faut pas chercher plus loin :-)
Mais oui, comme dit la chanson "Chacun sa route, chacun son chemin" !
Dès que tu poses ton crayon sur un papier, tu crées. Mais ce n'est pas pour autant forcément un chef-d'oeuvre.
Partir de rien, je ne crois pas que ça existe. On part déjà de son propre parcours, de son passé, de ses imprégnations. L'imagination existe, mais elle est nourrie de nos expériences.
Excuse-moi, j'avais mal compris...
Alors ça je ne sias pas faire du tout. J'ai toujours besoin d'une inspiration. Parfois je m'entoure d'images, de reproductions de tableaux, de photos de statues, de tissus, d'objets...que sais-je...pour démarrer une création qui n'aura plus rien à voir avec tout ces stimuli.
Mais rien ne me stimule plus que le modèle vivant.
J'ai procédé également de cette manière pour ma dernière sculpture, je voulais représenter une nuque féminine mais la forme et la posture n'étaient pas décidées, j'ai regardé des photos, des peintures, des sculptures et j'en ai fait plusieurs petits croquis. Ensuite j'ai commencé à modeler et j'ai remarqué que là il ne faut plus du tout que je regarde les croquis, ça me gêne plus qu'autre chose. Après c'est comme un dialogue, j'essaie une forme, je la modifie, j'enlève de la matière, j'en ajoute, ça me prend du temps mais c'est un processus très plaisant.
Il y a eu des fois par contre (comme ma femme agenouillée bras tendus) où je la voyais tellement nettement dans ma tête avant de commencer qu'elle a été réalisée en une seule séance. Il faut dire que le sentiment à représenter (laisser s'envoler un oiseau - métaphoriquement le départ d'un enfant devenu grand) était très net dans mon esprit.
Quand je travaille d'après modèle, je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que je n'ai pas vraiment sorti quelque chose de moi, pourtant c'est faux, je le vois bien dans certains dessins que j'ai fait à partir de photos, avec une interprétation et une patte personnelle. Il faut dire que je n'ai pas la chance de travailler d'après modèle vivant, et dessiner d'après photo n'a rien à voir. Je comprends que ça doit être extrêmement riche et intense pour toi.
C'est le processus de création, on avance pas à pas, on corrige, en reprend, on modifie...Et parfois on n'arrive jamais à être vraiment contente.
Par contre, l'an passé, j'ai travaillé à reproduire sur une grande toile une photo de Brassaï en noir et blanc, dont je trouvais la composition fascinante. Evidemment, j'ai inventé les couleurs, mais autrement, j'ai copié la photo. Eh bien c'était absolument reposant, et ça avançait très vite, et j'ai pris beaucoup de plaisir. C'est que j'étais vraiment ébouie par cette scène. Mais c'est très rare. La plupart du temps, si je dois travailler d'après photo, j'ai plusieurs photos et je prends de l'une, de l'autre, je fais ma tambouille avec tout ça...
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Depuis quelques pages de ton blog, je me surprends à regretter la bande que nous avions formée sur le net, enfin que j'avais rejointe pour être fidèle à la réalisté des faits... Tu te souviens des réactions à la publication de celle-ci ? d'aucun n'avaient pas tout compris ! Bises de Chris