Dans cette série sur l'expression de la séduction dans l'art, je vous invite  à voyager au pays de la vie amoureuse au cours des siècles.

En peinture, bien entendu !

Auteur inconnu

"L'Offrande du cœur"- à Arras vers 1400 

Cette tapisserie de laine et de soie décrit comment un gentilhomme doit se comporter envers une femme de qualité, suivant en cela les règles de l'Amour Courtois célébré par Guillaume VI d'Aquitaine dans ses poèmes lyriques.

Les femmes cessent d'être des proies, des butins, elles sont devenues des "beautés" que l'on courtise. La noblesse adoptera cette attitude poétique jusqu'à la fin du Moyen-Age.

Martinsz Sorgh (1610 - 1670)

"Le joueur de luth"

Ce peintre hollandais, né à Rotterdam, peint des scènes d'intérieurs, souvent avec des paysans. Il peint aussi des scènes de marché, des portraits, des marines, des scènes historiques.

Ici la musique est le vecteur de la séduction, la jeune femme écoute le musicien avec beaucoup d'intérêt, son attitude marque une certaine familiarité, elle ne se tient pas comme une femme de qualité. L'intérieur est plutôt bourgeois.

Johannes Vermeer (1632 - 1675) 

"Femme au verre de vin"

Peintre hollandais connu localement qui sera redécouvert au XIXème siècle par les impressionnistes et aussi Marcel Proust, Vermeer peignit essentiellement des scènes de genre décrivant des intérieurs et des scènes de la vie domestique.

Dans ce tableau, les personnages ont des attitudes comme prises en instantané, la jeune fille n'a pas du tout l'air intimidée, l'homme penché vers elle l'invite à boire un verre de vin. Au fond un homme détourne le regard, peut-être est-il jaloux. Le tissu de la robe rouge est magistralement représenté et illumine l'œuvre.

Jean-Marc Nattier (1685 - 1766)

"L'alliance de l'amour et du vin"

Peintre français très précoce, remarqué par Louis XIV, Nattier partit en Hollande puis en Russie où il travailla pour le tsar. Revenu en France il est ruiné par la faillite de la banque de Law, il se met alors à peindre surtout des portraits pour gagner sa vie. Ce qui lui permet de devenir au fil du temps le portraitiste officiel de la famille d'Orléans, puis de la Cour de Louis XV en 1748. Il fut un des plus grands portraitistes du XVIIIème siècle.

Il mélange réalisme et fantaisie et insère parfois des personnages mythologiques dans ses œuvres. Il a donné son nom à une nuance de bleu, le bleu Nattier (entre bleu roi et bleu marine).

Il est mort à 81 ans, pauvre et malade, recueilli par son gendre.

A suivre...

Pour aujourd'hui 14 Juillet, je vous propose ce tableau d'Eugène Delacroix inspiré par la révolution de 1830 : "La liberté guidant le peuple".

Une analyse intéressante de ce tableau  CLIC nous montre à quel point ce tableau était novateur à l'époque.

Un joli modèle, une pose charmante, et hop ! tout le monde au travail !

Cette scène a déjà été publiée le 5 décembre 2013.

"Une vraie ruche"

Scène d'atelier, encre et aquarelle sur papier aquarelle.

J'ai terminé la mise en couleurs de ce dessin par les feuillages abondants qui ombragent la scène.

Il ne restait plus qu'à signer...

Encre et aquarelle sur papier aquarelle

 L'heure de la tétée a été représentée par les peintres au cours du temps. J'ai choisi quelques uns des tableaux l'ayant mise en scène. Ce choix est tout à fait personnel et n'a rien d'exhaustif.

Andrea Solari (1460 - 1524)

Andrea Solari (ou Solario) est un peintre italien de la Renaissance, un des plus importants peintres de l'école de Léonard de Vinci. On retrouve l'ambiance paysagée de cette époque. La mère est attentivement penchée sur son bébé et leurs regards sont fusionnels. La scène témoigne de la force de l'instant d'intimité.

Corot (1796 - 1875) 

Peintre et graveur français, Corot est surtout connu pour ses paysages idylliques. Ici il montre une paysanne qui interrompt un moment son travail dans les champs pour allaiter son bébé. Son regard songeur laisse penser qu'elle est soucieuse. Le bébé a posé sa main sur le sein de sa mère, il est concentré sur l'absorption du liquide qui coule dans sa bouche.

La touche est rapide. La robe blanche du bébé éclaire le tableau.

Joseph Danhauser (1805 - 1845)

Peintre autrichien, les thèmes de ses œuvres sont moralisateurs et n'ont pas toujours été appréciés de ses contemporains. Dans ce tableau dramatique, la mère semble très préoccupée, on peut supposer qu'elle se soucie pour un époux parti en mer. Il semble d'ailleurs un peu artificiel qu'elle ait choisi cet endroit pour allaiter son bébé qui n'est même pas couvert. 

Bizarre...mais peint avec maestria.

Léon-Emile Caille (1836 - 1907)

Peintre français du nord de la France, il présente ici une scène d'intimité entre une mère et son enfant. Ils sont au chaud, près de la cheminée où chauffe une marmite. Une grande sérénité baigne cette scène heureuse.

Cézanne (1839 - 1906)

Paul Cézanne (qu'on ne présente plus) représente ici sa femme Hortense allaitant leur fils Paul né en 1872. Ayant caché sa relation à son père celui-ci n'apprendra l'existence de ce petit-fils qu'en 1876. Et ce n'est qu'en 1886 que Paul Cézanne épousera Hortense, après que son père lui ait pardonné cette "mésalliance". 

La maman semble s'être endormie, mais son fils tète avec ardeur.

L'étape précédente (rappel ci-dessus) montrait la pose des couleurs sur les murs et les personnages, aujourd'hui voici le début de la pose des ombres, sur les personnages, les murs et aussi sur le sol.

La rue s'anime. Il restera à peindre les arrière-plans.

A suivre...

J'ai publié la première étape du cheminement de cette "encre et aquarelle" le 25 avril 2021.

Après le tracé du dessin, je commence à poser les couleurs à l'aquarelle.

A suivre...

Pondichéry, ville des Indes, ancien comptoir français, a gardé des traces de cette alliance avec la France. Il y a même un Lycée Français, là-bas.

J'ai un beau souvenir de cette ville, ma mère et moi y avons fait escale en 1947 en allant rejoindre mon père en Indochine, et j'avais dans la tête l'image d'une ville lumineuse, des femmes en saris colorés. 

J'ai eu envie de faire une petite "encre et aquarelle" sur cette ville, en m'inspirant de diverses photos trouvées sur internet avec lesquelles j'ai fait une sorte de montage.

Voici la première esquisse :

Pour les bâtiments en perspective j'ai fait une mise en place en légers traits de crayon à la règle, mais j'ai repris les bâtiments à l'encre à main levée, pour que ce soit moins rigide.

A suivre...

Une scène d'atelier d'hiver, tout le monde est emmitouflé, même le modèle. Il n'y avait pas de panne de chauffage, c'est juste qu'elle avait posé comme elle était venue.

Et pour je ne sais plus quelle exposition à thème, où il était question de nudité, je crois,  j'ai repris cette scène, mais j'y ai remplacé les artistes au travail par quelques uns des modèles qui posaient à cette époque dans cet atelier (et dont certains y posent encore). Ce sont eux qui dessinent, mais ils sont nus, alors que le modèle reste le même, chaudement habillé.

Ces deux scènes ont déjà été publiées le 12 décembre 2012.