Par AmandeDouce
Ma statue s’est donc trouvée débitée en deux douzaines de morceaux que j’ai laissés sécher plusieurs semaines.
Dès qu’ils ont été suffisamment secs, je les ai travaillés un par un, polissant certaines surfaces, ponçant les engobes déposées sur les impressions pour faire apparaître des lacis colorés en forme de dentelles. J'ai aussi brossé les surplus des sables colorés.
Et puis, quand tous les tessons ont été fin prêts, le cœur battant, j’ai tenté la reconstitution de la statue avec les morceaux encore crus, « pour voir »…
Et j’étais très contente, parce que tout semblait idéal, prêt à s'ajuster sans problème. Ah bien ouiche ! Vous verrez que...ce ne fut pas si simple...
J’ai encore laissé sécher plusieurs semaines, et j’ai ensuite procédé à la cuisson des tessons. Aucun problème n’est intervenu au cours de cette importante étape. C’est sans grand danger de cuire des tessons, ça l’est beaucoup moins que de cuire une statue entière lorsqu’elle est de taille assez importante.
J'ai constaté que, comme pour ma première statue, la cuisson des terres de couleurs différentes intimement associées s'était déroulée sans aucun problème, malgré la différence de texture de celles-ci, certaines étant chamottées (la rouge, la noire), d'autres pas (la blanche et la rose). Aucune fissure, aucune micro-explosion, pas le moindre éclat. Nickel !
Ensuite est venu le moment d’assembler les morceaux du puzzle !
Opération délicate, car à la cuisson les morceaux se déforment. Les parties courbes accentuent la courbure. Les tessons n’ont pas tous la même rétraction, puisqu’ils sont tous différents et que beaucoup sont composites, avec des terres d’indices de rétraction différents. Et j'ai dû me rendre à l'évidence : il allait falloir jouer serré !
A suivre…
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