Eklablog Tous les blogs Top blogs Mode, Art & Design Tous les blogs Mode, Art & Design
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
Header cover

Samedi - Le tableau du samedi : Derain, pour rire un peu

 

 

Juste ce tableau atypique de Derain qui m'amuse beaucoup. Il l'a peint à l'âge de 23 ans, pendant son service militaire.

J'adore !

J'espère qu'il vous amusera autant que moi !

 

Samedi - Le tableau du samedi : Derain, pour rire un peu

Le Bal à Suresnes

Et un commentaire très pertinent, qui n'est pas de moi, mais trouvé sur ce site : Analyse d'oeuvre 

Entrons dans le monde de la "Comédie humaine" ! 

"L’humour ne transparaît pas de prime abord, bien au contraire. La toile comme ses personnages dégagent une certaine angoisse, un malaise ambiant lorsqu’on les contemple. C’est une scène plutôt incongrue, et pourtant inspirée de la vie de conscrit du peintre. Un soldat peu aguerri engage sur la piste une danse de salon, sous les yeux d’un public réduit, trois de ses confrères d’épée. Le regard fuyant, on sent notre gentilhomme du jour en déroute, c’est presque si l’on ne l’entend pas compter ses pas tant il paraît concentré. Une tête au-dessus de lui, sa partenaire le suit. Le visage froid et figé elle ne parvient pas à nous mettre plus en confiance. Leur duo en devient risible, incarnant la maladresse et tourné en dérision par leur différence de taille. Les soldats qui leur servent de public respirent l’ennui pour deux d’entre eux, tandis que le troisième oscille entre le dédain et la curiosité.

Nous voici face à une scène de théâtre, une scène de la tragédie humaine en écho à la Comédie humaine de Balzac. Derain a le sens de la composition. Désintéressé par les paysages à cette époque, et par les décors, il épure sa toile, ne laissant que ce qui sert la narration. Dans la veine de Toulouse-Lautrec et de Zola, il aime se consacrer à la dureté et la réalité du monde. Le laid reprend ses droits et l’idéalisation n’a plus lieu d’être. Il choque par les couleurs. Le rouge et le vert entrent directement en confrontation dans cette valse. Le bleu électrique nous éclate au visage tout en liant pourtant l’ensemble du tableau. Et enfin le blanc, ce blanc immaculé, ce blanc venu contre toute attente, s’appose en plein centre de la toile. C’est un gang, la main du soldat qui tombe à plat sur les hanches de la femme. Elle semble totalement désincarnée de son corps, disproportionnée, apparaissant comme une tâche au reflet de la scène qui se déroule devant nos yeux. Entre réalisme et ironie, Derain nous fait le portrait d’une société en mutation, à la veille de la Première Guerre mondiale. Une société qui va vivre un nouvel élan artistique, auquel il ne manquera pas de participer, restant pourtant dichotomique entre sa position d’avant-gardiste et sa méfiance envers la modernité."

 

C'est pour le "Tableau du samedi" géré par Lady Marianne

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
C'est vrai qu'il à l'air gauche et pas très fier, attentif à bien respecter le rythme en comptant ses pas avec une fille qui a l'air de s'ennuyer poliment. Un commentaire intéressant sauf les dernières lignes qui sortent du cadre du tableau.
Répondre
L
la dame n'a pas l'aire très contente mais c'est vrai que la toile est rigolote.... avec le sourire
Répondre
G
C'est plein d'humour, en effet, et j'aime bien le commentaire que tu nous proposes
Répondre
E
Oui drôle ce petit bonhomme qui danse bonne journée à toi bisous
Répondre
M
Coucou Jeanne,oh lala, il me met très mal à l'aise, c e tableau...à dire vrai il m'angoisse...je m'allonge sur le divan tout de suite ou je finis mon com?je le trouve très puissant,c'est un tableau que j'aime car c'est sûr il ne me laisse pas insensible...sauf à son humour si VRAIMENT Derain a voulu y mettre d e l'humour...par contre je souris dans l'analyse de l'oeuvre à ce gant devenu gang...Merci pour cette découverte très forte.
Répondre
L
oui déjà la taille du militaire - le regard de la femme -on sent le comique- les confrères semblent ailleurs et désintéressés-une belle analyse- merci-bisous - bon samedi-
Répondre