• Samedi - Le tableau du samedi : "Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée"...

     

    Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est :  "Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée". 

     

    J'étais sceptique sur la possibilité d'avoir suffisamment de choix d'œuvres originales pour remplir le contrat de façon intéressante pour ce challenge.

    Eh bien j'avais tort, le thème est si richement illustré que j'ai eu du mal à choisir. Pour ce samedi j'ai sélectionné deux extrêmes. Oui, deux...j'ai du mal à me limiter...

     

    Pour commencer voici une œuvre de Ernest Pignon-Ernest (né en 1942).Ce n'est pas une peinture sur toile. Cet artiste, pionnier du street-art, reproduit ses recherches graphiques (dessinées au fusain en atelier) dans les rues, en choisissant des emplacements (souvent sur de vieux murs plus ou moins tagués) qui contribuent à contextualiser ses œuvres et à amplifier leur impact.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : "Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée"...

    Ernest Pignon-Ernest, Naples , 1990 

    Ici, la porte peinte en trompe l'œil au coin d'une rue sert de cadre à une scène tragique. Scène d'un pays en guerre ? résultat d'un crime ? Je ne sais pas. Je vois seulement un graphisme puissant, une représentation dramatique. L'homme qui porte est en plein effort, l'homme mort étiré et inerte pend lamentablement. La main de la victime traîne sur le trottoir, l'illusion est parfaite. Le dessinateur est fabuleux !

     

    Et je complète cette présentation avec une scène ô combien plus légère, peinte par le merveilleux Maurice Denis (1870 - 1943) et dont j'ai évoqué plusieurs fois dans ce blog, et pas plus tard que la semaine dernière, les tableaux toujours originaux et séduisants.

     

    Samedi - Le tableau du samedi : "Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée"...

    Maurice Denis - "La cabine de bain"

    Sur une plage, deux enfants ouvrent la porte d'une cabine de bain où le peintre feint de s'être dissimulé pour les surprendre sur le vif. On reconnaît parfaitement le petit garçon du tableau des petits boxeurs, et la petite fille, probablement la grande sœur, conduit son petit frère. Les couleurs douces et lumineuses exaltent l'été et le bonheur des vacances au bord de la mer. Je suis, une fois de plus, conquise par l'ambiance créée par l'artiste.

    Trop bien ! 

    « Vendredi - Le pied sur le genou, pose favorite du modèle.Lundi - Presque le grand écart ! »

    Tags Tags :
  • Commentaires

    1
    Samedi 18 Février 2023 à 08:19

    Deux choix qui semblent s'opposer, et qui nous offrent deux manières d'ouvrir la porte. Merci tout d'abord pour le choix des artistes, Ernest Pignon Ernest, un des artistes majeurs de notre époque et Maurice Denis, un peu trop effacé par Gauguin, mais que personnellement je préfère au dernier. La série napolitaine est particulièrement éprouvante, E.P.E. a si bien su capter l'âme de cette ville, la porte ici dégueule ce cadavre, et l'aspect réaliste efface le côté sacré de la scène. Et les deux enfants si lumineux viennent nous réconcilier avec la vie. Merci pour ces deux œuvres.

      • Samedi 18 Février 2023 à 13:08

        Merci à toi Fardoise pour ton commentaire éclairé. Je pense comme toi que Ernest Pignon Ernest est un artiste à part, parmi les plus grands de notre époque, concerné par les problèmes de notre société moderne.

    2
    Samedi 18 Février 2023 à 09:28

    Coucou Amande,

    Un peu sombre ce trompe l'œil. Par contre, le tableau des gamines dans l'entrebâillement de la porte de la cabine de bain est plus coloré...

    Bises et bon samedi - Zaza



      • Samedi 18 Février 2023 à 13:09

        Oui, grand contraste...voulu !

    3
    Samedi 18 Février 2023 à 10:56

    une trouvaille  le premier 

     j ai eu du mal à trouver un tableau  avec des portes

     bien sur  j admire ton segond choix  

     mais les deux sont de belles oeuvres 

     bonne journée  Amande 

     kénavo

     

      • Samedi 18 Février 2023 à 13:09

        Ce n'est pas un thème facile, mois on finit par trouver yes

    4
    Samedi 18 Février 2023 à 14:21

    Excellents choix.

    Sinistre et sombre trompe l'œil

    La cabine de bain avec les deux enfants me plait davantage

    Bises du samedi

      • Samedi 18 Février 2023 à 17:25

        Bien sûr, c'est plus joyeux. Mais pour le travail de Ernest Pignon-Ernest j'admire la qualité exceptionnelle du dessin.

    5
    Samedi 18 Février 2023 à 14:50

    Ah oui deux choix aux extrêmes . J'aime beaucoup le tableau en trompe l'œil , c'est vraiment tres fort de nous donner une telle illusion de porte vouée à cette  sinistre scène . Le deuxième choix vient tempérer cette atmosphère noire ce tableau est vraiment lumineux et apaisant avec la présence de ces deux enfants à la porte de la cabine de bain.

    Bonne journée 

    Bises 

     

      • Samedi 18 Février 2023 à 17:26

        Nous sommes du même avis sur ces deux œuvres. D'abord le choc de l'hyperréalisme, puis la douceur de l'enfance. 

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :