Jacques Majorelle (1886 - 1962) fils de l'ébéniste Louis Majorelle est né à Nancy. Jacques accompagnait souvent son père dans les ateliers où fleurissait l'Art Nouveau. En 1901 il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy.

Inscrit en section Art et Décoration, il se sent davantage attiré par la peinture et part à Paris où il s'inscrit à l'Académie Julian.

Atteint par la tuberculose, il recherche les climats chauds et secs et, en 1910, il part en Egypte. 

Jacques Majorelle - "Portrait d'Egyptien" - (1911)

Du fait de cette maladie il ne participe pas à la première guerre mondiale, et en 1917 il s'installe à Marrakech. Il commence à exposer à Casablanca.

Jacques Majorelle - " Mina, marchande de piments" - (1918)

En 1919 il se marie avec Andrée Longueville et part en expédition dans le sud du Maroc. A son retour, il publie son "Carnet de route d'un peintre dans l'Atlas et l'Anti-Atlas" . En 1921 expose à Paris 97 tableaux dont 30 sont consacrés à L'Atlas.

Jacques Majorelle - "Irounen, Grand-Atlas, Vallée d’Ounila - (1921)

En 1922 il acquiert une palmeraie à Marrakech et y créera un magnifique jardin orné de bassins et de jets d'eau. Il y fait construire sa "villa atelier" en mêlant l'architecture mauresque et la modernité de l'Art Déco à la mode.

Il peint jusqu'à 1930 les kasbah et les paysages du sud.

 Jacques Majorelle - "Tazoult-Sektana, Anti-Atlas, les Rchebs" - (1927)

Jacques Majorelle - "Le village, vallée du Reraia, Grand-Atlas"

Jacques Majorelle - Djebel Zerhoun, Moulay Idriss - (1929)

Technique mixte : gouache, aquarelle et crayon, à rehauts de poudres métalliques or et argent (47 x 62 cm)

 Jacques Majorelle - "Marchands de dattes à Marrakech" 

Après 1930 il se consacre au thème des femmes noires qu'il fait poser dans son magnifique jardin. Il exposera cette série à Paris. Ses tableaux de nus sont ornés de rehauts métalliques d'or, d'argent et de bronze.

Jacques Majorelle - "La sieste, Marrakech"

Technique mixte avec rehaut de poudre métallique sur papier 87,5 x 102,5 

En 1937 il peint sa villa dans cette couleur bleu outremer qui deviendra le "bleu Majorelle".

La villa Majorelle à Marrakech

De 1945 à 1952 il séjourne dans plusieurs pays d'Afrique noire. Il veut réinventer l'orientalisme en recherchant l'authenticité.

Jacques Majorelle - "Aïcha au pagne jaune" - (1952)

Il meurt en 1962. Son jardin laissé à l'abandon sera remis en état grâce à Pierre Bergé, homme d'affaires et mécène français, et son ami le couturier Yves Saint-Laurent.

Une vraie découverte pour moi, au hasard de mes promenades virtuelles. J'avais entendu parler de la villa Majorelle à Marrakech et de sa réhabilitation par Bergé et Saint-Laurent, mais j'ignorais tout du peintre Majorelle et je suis allée de merveilles en merveilles parmi ses œuvres.

Il faut dire que j'ai vécu au Maroc dans mon enfance et que ce pays m'a laissé de très beaux souvenirs, ses paysages me sont familiers.