Après une heure et quart de travail devant le modèle vivant j'ai mis en place tous les plans du buste de ce jeune homme. C'est la moitié de la séance, et j'ai l'impression, comme toujours, de n'avoir pas fait grand chose...

Je n'aime pas beaucoup cette pose, bras écartés, mains sur les hanches. Difficile de mettre en page. Je préfère les poses "ramassées" qui permettent de dessiner le buste, les bras et les mains dans une composition un peu compacte et qui occupe toute la planche. Hélas, ce n'est pas moi qui fixe la pose... Et ce n'est pas souvent que les poses me séduisent vraiment.

Pastels secs sur Canson couleur

A suivre...

 Deux fois dix minutes.

 Encre noire aquarellable sur papier aquarelle environ 32 x 46

François Bard est un artiste peintre français, né en 1959 à Lille (France). Il a étudié la peinture à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts (ENSBA) de Paris, dont il a été diplômé en 1980. Il a été sélectionné pour être pensionnaire à la Casa de Velasquez - Espagne 1988 – 1990. Il décrocha le premier prix Belmondo en 1990. Ensuite, il a été professeur aux Ateliers Beaux-Arts de la ville de Paris de peinture à l’huile à Paris de 1990 jusqu'à 2000. 

François Bard aime les sujets forts, les portraits coups de poing, les plans serrés, le grand format, les fonds texturés, l’absence de décor, l’esthétique cinématographique.

Les personnages peints par François Bard se détachent sur un fond noir à la manière des primitifs flamands.  

Ils sont immergés dans la lumière crue d’un soleil de plomb qui les aveugle. La composition évoque la dramaturgie antique, avec ses héros brisés, ses dieux déchus.

 Commentaire inspiré par : >>> cimaises

Mon attention a été attirée sur cet artiste il y a quelques années, suite à un reportage dans la revue Azart Magazine. Et j'avais particulièrement aimé ses portraits...de chiens !

 Tous ces chiens me plaisent beaucoup !

Cet article a été rédigé pour la communauté "Le tableau du samedi" de l'ami  Jean-Marie .  

 Le thème de l'exposition était :"Occupation des lieux".

J'avais donc pensé à participer en exposant trois scènes d'atelier particulièrement bien "remplies", puisque les élèves investissent totalement les lieux dans l'atelier d'art (où je me rends pratiquement chaque semaine) pendant les deux heures et demie de cours.

Mais voilà qu'au dernier moment les organisateurs exigeaient des œuvres constituées par une "installation", en précisant : "pas d'accrochage traditionnel".

Définition installation

Je pensais donc ne pas pouvoir participer, car créer une véritable installation demande un investissement, une réflexion, du temps et je n'en avais ni l'envie ni la disponibilité.  Mais à tout hasard je proposais quand même mes trois scènes. Et on m'a dit qu'ils ne seraient pas accrochés à une cimaise, mais posés sur un beau canapé rouge, et que je pourrais y adjoindre d'autres dessins, et même des objets, pour constituer une sorte...d'installation.

Et voilà ce que ça donne :

C'est le bazar, quoi...

Les artistes plasticiens qui mettent en œuvre de véritables "installations" vont lever les bras au ciel... 

L'important n'est-il pas de participer ?

Pour une fois je n'avais pas peint devant modèle vivant, mais j'avais reproduit en grand format un de mes croquis de dix minutes.

Eh bien quelle galère !

Je me suis aperçue qu'en agrandissant le dessin suivant la méthode du carreau, j'agrandissais aussi les erreurs de proportions qui passaient à peu près bien en petit format mais plus du tout en étant agrandis.

Voici le dessin de départ, (exécuté en dix minutes comme d'habitude) : 

 Encres et aquarelle sur papier aquarelle environ 30 cm x 20 cm

J'ai travaillé sur un fond clair, blanc cassé, au lieu du fond noir habituel. Et j'ai essayé de respecter les taches de couleurs du dessin (c'était ma période rouge/vert ). De plus, la toile était "sablée", rugueuse, ce qui donne un effet particulier.

Voici le résultat photographié au soleil couchant, entrant par la fenêtre de mon atelier, en lumière rasante :

Huile sur toile "sablée" 73 x 60

Ce personnage a quelque chose de monumental qui me fait penser, en toute modestie, à Michel-Ange...

Par la suite, je l'ai "recyclée"... >>>Toile "recyclée"

Deux fois 10 minutes.

Encre et aquarelle sur papier aquarelle environ 32 x 32

Et voilà, c'est terminé...

Encre et aquarelle sur papier aquarelle 30 x 40

Dix minutes.

Encre noire aquarellable sur papier aquarelle 32 x 46

Je pose les couleurs à l'aquarelle. Je commence généralement par la couleur "peau", mélange de garance rose et d'auréoline ou de deux autres couleurs approchantes, comme : carmin d'alizarine et jaune Winsor.

En suite je pose les couleur une par une. Ici j'ai dû commencer par le rouge, ou alors par le bleu, je ne me souviens plus.

Généralement il y a une couleur dominante, quelquefois deux, et après c'est au gré de mes impulsions

A suivre...

 Pierre DAURA

Né le 21 février 1896 à Minorque (Baléares). Mort le 1er  janvier 1976 à Rockbridges Bath (Virginie). Peintre de portraits, paysages, natures mortes, aquarelliste, graveur, sculpteur.

Auto-portrait

 Son parrain était le violoncelliste Pablo Casals. Il fut l'élève de José Ruiz Blasco (le père de Picasso) à l'école des Beaux-Arts de Barcelone. Arrivé à Paris en 1914, il travailla dans l'atelier d'Emile Bernard. Après son service militaire à Minorque, il retourne à Paris et, en 1928, il épouse l'américaine Louise Blair.

Portrait de Martha

De 1918 à 1929, il participe aux expositions collectives de la galerie Dalmau de Barcelone et aux divers Salons parisiens, aux côtés des peintres catalans de Paris. Il est inventeur du sigle du groupe Cercle et Carré, mouvement éphémère auquel il participa activement.

Nature morte

Collioure

En 1934-35, il fait un premier séjour en Virginie. Engagé volontaire dans l'armée républicaine espagnole en 1937, il est blessé à Teruel.  

En 1939, il part se réfugier en Virginie et devint citoyen américain en 1943. Après la guerre civile espagnole, Daura sembla se désintéresser de sa carrière d'avant-garde, ne peignant plus que pour son plaisir visuel immédiat et pour quelques ventes nécessaires.

Portrait

 Aux Etats-Unis, il participa à de très nombreuses expositions, notamment de 1944 à 1951, au musée de Richmond ; de 1953 à 1978 à l'Art Center de Lynchburg. 

Dans sa globalité, l'œuvre de Daura déconcerte, quelque peu dispersé entre les diverses techniques de la peinture et de la sculpture, et surtout entre l'abstraction pure et dure de la période Cercle et Carré et les motifs figuratifs des dernières décennies. 

(Documentation : Site Mairie de Perpignan)

Vous pouvez voir d'autres œuvres de Daura dans la colonne de droite "Musée Virtuel".

Cet article a été rédigé pour la communauté "Le tableau du samedi" de l'ami  Jean-Marie .