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    Édouard Vuillard, 1868 - 1940 est un peintre français. Il était peintre de figures, portraits, intérieurs, natures mortes, dessinateur, graveur, illustrateur, peintre de compositions murales et de décors de théâtre.

    En 1889, il se joint à un petit groupe d'artistes de l'Académie Julian, avec Maurice Denis et Pierre Bonnard qui réalisent des oeuvres marquées de symbolisme et de spiritualité, et se baptisent la "confrérie des Nabis" ( nabis signifiant "prophètes ", en hébreu ), tout en se revendiquant des travaux de Paul Gauguin.
    Il s'agit pour eux de se libérer de toutes les conventions académiques et en particulier de la reproduction fidèle de la nature ou de la scène observée. L'important est la réalité propre du tableau. Ils pensent qu'il faut faire entrer l'art dans la vie, c'est pourquoi ils sont très intéressés par la décoration.

     

     J'ai délibérément décidé de vous présenter parmi toutes les oeuvres foisonnantes de Vuillard, deux tableaux que je trouve particulièrement intéressants, de par le choix de l'artiste d'utiliser des formes simples et des à-plats de couleurs vives, parmi lesquelles le jaune pur donne une puissance extraordinaire à la lumière.

     

    Voici donc : "L'élégante"

     

    Edouard Vuillard

     

    et aussi : "l'auto-portrait hexagonal"

     

    Edouard Vuillard

     

    Une autre fois peut-être je vous présenterai d'autres facettes de son talent.


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    "Une femme passe derrière la fenêtre, fugitive, proche et à la fois lointaine, séparée par la croisée, mais encadrée, éternisée par celle-ci comme un tableau, une apparition aimée, ni tout à fait une autre, ni tout à fait la même …

    Monet a gardé ce tableau toute sa vie près de lui, c’était le portrait de Camille, sa première femme, qui mourut jeune hélas, et qui passe, hésitante, inaccessible, une image éphémère dans la neige blanche, un capuchon rouge et un regard inquiet."

    Blog Grillon du foyer

     

    La capeline rouge

     

    Huile sur toile, 100 x 80 cm, 1872 (W 257), Museum of Art, Cleveland (Ohio).

     

    Peint dans le jardin de la première maison de Claude Monet à Argenteuil. "Maison Aubry près l'hospice. Porte Saint-Denis à Argenteuil" (Claude Monet à Pissarro, le 21 décembre1871).

      

    Ce beau tableau de Monet m'a toujours attirée. Je le trouve émouvant.

    Camille est représentée dehors, dans le froid, encadrée par la porte, entre les rideaux. Elle semble s'éloigner, comme si cette jeune femme savait qu'elle mourrait jeune (en 1879, à 32 ans), comme si le peintre aussi le pressentait et qu'il la sentait lui échapper, déjà absente, évanescente, en retrait...

    Monet a peint plusieurs portraits de Camille, le dernier sur le lit de mort de la jeune femme.

    Après son décès, il s'est consacré au paysage et n'a plus peint de personnages que pour mettre en valeur la végétation qu'il peignait.


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     De 1917 aux années 20, Picasso passe par une période néo-classique, étonnante car très contraire à sa peinture d’avant-garde annoncée par Les demoiselles d’Avignon et sa création révolutionnaire du cubisme.

     

      

    Cette période du néo-classicisme me plaît. Les personnages opulents, la plénitude qu'ils dégagent, les lignes courbes et le dynamisme des compositions me séduisent.

      

       

    L’atmosphère de l’idylle antique et le style du dessin sec et linéaire font référence aux figures représentées sur les vases grecs et étrusques.

     

     

    Picasso sera très critiqué pour ce retour à une peinture « académique » si difficilement combattue par les artistes de la fin du 19e siècle.

     

     

    Picasso néo-classique

     

      "Le portrait de sa femme Olga Kokhlova, Portrait d’Olga dans un fauteuil (1917, Paris, Musée Picasso) présente son modèle dans une pose hiératique convenue et très traditionnelle. Le traitement des draperies, des motifs du tissu dans le portrait d’Olga n’est pas sans rappeler – intentionnellement ? - les célèbres portraits réalisés par Ingres des dames de la haute bourgeoisie : rien n’est fortuit dans l’oeuvre de Picasso."

     

     

     

    Pour en savoir plus : VOIR ICI

     


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    Pour continuer à vous faire partager mon environnement artistique, après Braque, voici Derain.

    André Derain, 1880 - 1954 est un artiste français et l'un des fondateurs du fauvisme.

    J'aime beaucoup cet artiste multiple ( peinture, sculpture, illustration). Sa palette lumineuse et variée me séduit.

    Et parmi ses œuvres, j'apprécie particulièrement ses portraits dont voici deux exemples dont les reproductions sont affichées  dans mon atelier personnel.

     

    Les portraits de Derain

    J'ai vu il y a quelques années une très belle exposition réunissant Derain et Matisse. Eh bien quitte à faire hurler certains amoureux de l'art, je dois dire que, de loin, pour moi, Derain est supérieur à Matisse...Vous pouvez ne pas être d'accord, et le dire : je suis ouverte à toute discussion ! happy

     

    Les portraits de Derain

    Ce portrait de Matisse par Derain voisinait, dans cette exposition, avec le portrait de Derain par Matisse. A mon avis, comme on dit maintenant : "Y a pas photo !"

    Je vous laisse le soin de chercher ce portrait de Derain par Matisse pour faire votre propre comparaison...glasses 

     


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    Une reproduction de ce tableau est affichée dans mon atelier.

    Je ne suis pas particulièrement fan de la période cubiste, mais ce tableau-là me plaît beaucoup. J'aime sa composition, ses couleurs de terres, sa lisibilité, malgré le parti pris du cubisme qui, souvent, brouille trop les lignes à mon goût.

    Braque, la table ronde

    Le Grand Guéridon également intitulé : La Table ronde (1928-1929), huile et sable sur toile, 147 × 114 cm

    Georges Braque ( 1882 - 1963), est un peintre et sculpteur français féru de musique et de poésie, ami notamment d'Erik Satie, de René Char, de Alberto Giacometti. Homme discret, peu porté sur les relations publiques, Braque était un intellectuel.

    D'abord séduit par le fauvisme, influencé par Matisse, Derain, Othon Friesz, il travaille  en été 1906 sur les paysages de l'Estaque avec des maisons en forme de cubes que Matisse appelle cubistes. En réalité, ces cubes ne représentent pour Braque et Picasso qu'une réponse provisoire permettant de se libérer de la notion de perspective établie depuis la Renaissance. La « cordée Braque Picasso » est un atelier de recherches des deux artistes, avec des œuvres menées simultanément par ces hommes passionnés auxquels se joignent Derain, Dufy. Cette période cubiste dure jusqu'en 1914.

    Braque poursuit ses recherches, utilise des formes géométriques, introduit les lettres au pochoir dans ses tableaux, invente des papiers collés.

    Avec des natures mortes comme celle que je vous présente : Braque pratique son art de manière voluptueuse, sur de grands formats, livrant pendant cette période ses œuvres les plus sensuelles.

    Braque a aussi créé des sculptures, des bijoux, c'était un artiste complet.

    A sa mort, des obsèques nationales ont été organisées sous l'impulsion de André Malraux. (Documentation Wikipédia).


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    Aujourd'hui, je vous présente ce tableau de Balthus qui me plaît beaucoup. Il est affiché dans mon atelier yes. Bon, ce n'est qu'une reproduction, naturellement ! sarcastic

     Ses couleurs chaudes, l'intimité de la scène, l'air joyeux des gamines, me séduisent.

      

    La coiffure, par Balthus

      

    Ses parents s'étaient séparés, et sa mère avait pour amant le grand poète Rainer Maria Rilke, ce qui l'amena à connaître d'autres écrivains. Elève de Bonnard et de Vlaminck, Balthus a grandi dans un milieu d'artistes.

    C'est un personnage étrange, un peintre original, qui n'a pas été influencé par les mouvements picturaux de son époque.

    L'œuvre peint de Balthus est relativement peu abondant puisqu'on ne compte qu'environ 300 peintures, dont beaucoup ne sont pas datées. Artiste méticuleux — certains tableaux nécessitant plusieurs années pour être achevés et après de nombreuses études préparatoires —, Balthus est resté célèbre pour ses tableaux de jeunes filles nubiles, souvent peintes dans des poses ambiguës, jouant sur l'idée de l'innocence perdue à l'adolescence.

    « Je vois les adolescentes comme un symbole. Je ne pourrai jamais peindre une femme. La beauté de l’adolescente est plus intéressante. L’adolescente incarne l’avenir, l’être avant qu’il ne se transforme en beauté parfaite. Une femme a déjà trouvé sa place dans le monde, une adolescente, non. Le corps d’une femme est déjà complet. Le mystère a disparu. »

    (Documentation Wikipédia)

    De ce fait, ses toiles sont souvent chargées d'un érotisme trouble, mais celle-ci ne présente que deux fillettes  dont l'une coiffe l'autre, sans aucun sous-entendu pouvant choquer les âmes sensibles.

     


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    "Portrait d'une négresse", par Marie-Guillemine Benoist

     

     Ce tableau intitulé "Portrait d'une négresse" a été peint par Marie-Guillemine Benoist, née de Laville-Leroux (1768 - 1826).

    Je l'ai toujours trouvé magnifique, et je me suis informée sur son auteur, artiste peintre française de l’école néoclassique.

    Formée par Madame Vigée Le Brun dès ses 13 ans, Marie-Guillemine entre  à 18 ans à l’atelier de Jacques-Louis David, qui avait été nommé par Napoléon 1er à la fonction de "Premier peintre" de l'Empire.

    Marie-Guillemine Benoist avait des convictions féministes. Dans son tableau "L’Innocence entre la vertu et le vice", le vice est représenté sous les traits d’un homme alors qu’il l’est traditionnellement sous ceux d’une femme.

    Vers 1795, à 27 ans, Marie-Guillemine Benoist se libère progressivement de l’influence de David. Elle expose au Salon de 1800 ce "Portrait d'une négresse", qui fait l'évènement. Peint  six ans après l’abolition de l'esclavage, cette œuvre apparaît comme un manifeste de l’émancipation des esclaves et du féminisme.

    - A notre époque, il est naturel d'apprécier la beauté d'une femme à peau noire sans faire de différence avec celle d'une femme à peau claire. Mais à cette époque, c'était faire preuve d'une ouverture d'esprit très moderne.-

    Marie-Guillemine Benoist ouvre vers 1804 un studio réservé exclusivement aux femmes à qui elle enseigne la peinture.

    À la Restauration, son époux Pierre-Vincent Benoist, royaliste convaincu, est appelé à de hautes fonctions, il sera même ministre. Marie-Guillemine Benoist doit, à son grand regret, cesser de peindre et d’exposer ses tableaux alors qu’elle est au sommet de sa carrière.

    Certains ont vu en elle un esprit en avance sur son temps, ses aspirations d’émancipation et son talent ayant été étouffés par le poids de la société, malgré les promesses de la Révolution. Le tableau "Portrait d'une négresse" sera acheté par Louis XVIII pour l’État français en 1818. Il est actuellement au Musée du Louvre.

    (Infos obtenues sur Wikipédia)





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     Aujourd'hui, pour "Le tableau du samedi", je vais vous parler d'un peintre que j'aime énormément : Pierre Bonnard (1867 - 1947) peintre français post-impressionniste.

     

    Il faisait partie du groupe des Nabis avec Edouard Vuillard, Maurice Denis, Félix Valloton. Il est fortement influencé par les idées de Paul Gauguin et également très intéressé par la vogue du japonisme.

      

     Bonnard

     

     En Normandie

     A la maturité, Bonnard semble trouver sa voie dans un retour à un certain impressionnisme, introduisant le mystère dans l'apparence visible.

      

    Pierre Bonnard

     Le modèle et la lampe

     

    Il représente de nombreux nus, tous de Marthe, sa femme. Il y associe des motifs de son quotidien (jardin, fruits). Il peint des scènes d'intérieur ou de jardin décrivant une vie quotidienne paisible.

     

    Pierre Bonnard 

    Marthe à la robe rouge

     

    Pierre Bonnard

    Table dans le jardin

     

    L'étude de la femme à la toilette devient primordiale dans les années du début du siècle, avec, en particulier, une série de peintures sur le thème de la baignoire, toutes plus colorées les unes que les autres.

     

     Pierre Bonnard

    Nu à contre-jour

    Pierre Bonnard

     La baignoire

     

    Ses auto-portraits sont émouvants et sensibles.

     

     Pierre Bonnard

     

     

     

    Pierre Bonnard

     Pierre Bonnard, devenu célèbre, ne pouvait s’empêcher de retoucher ses toiles une fois celle-ci achetées et exposées dans un musée. Pour lui, une toile n'était jamais terminée.

    Les peintures chatoyantes de Pierre Bonnard sont pour moi un véritable enchantement. 


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     Joseph Henri Baptiste Lebasque ( 1865 - 1937 ) est un peintre post-impressionniste français.

     

     

     Issu d'une famille modeste, il étudie à l'Académie Colarossi, qui sera fréquentée aussi par Jeanne Hébuterne, la femme de Modigliani, et par Camille Claudel. Cette école d'art permet en effet aux femmes de dessiner des modèles masculins nus, ce qui était interdit à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, devenue trop conservatrice aux yeux de nombreux artistes.

      

     La sieste

      

    Henri Lebasque se lie d'amitié, entre autres, avec Paul Signac et rencontre Pissarro qui aura une grande influence sur lui.

     

    A Londres, il découvres Turner. Il collabore à des essais de céramique avec Félix Vallotton et Georges Rouault en 1906, et en 1917 il sera peintre aux armées avec Félix Vallotton. 

     

    Henri Lebasque peint des nus, des paysages, des scènes de jardin.

     

     

    Fillette dans le jardin

     

    Il s'intéresse aux japonaiseries et peint souvent des femmes en kimono.

     

     

    La robe japonaise

    Sur le banc vert

     

    Il achète en 1930 une maison au Cannet, il fréquente beaucoup Dunoyer de Segonzac et Bonnard qui s'y étaient fixés en 1925. Il meurt au Cannet où il est enterré.

     

     Hamac

    C'est une peinture colorée, joyeuse, bien de son époque.


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    Pour changer un peu, je vous présente, si vous ne la connaissez pas, une femme sculpteur de talent : Jurga Martin. 

     

    Jurga Martin

     

     D'origine lituanienne, Jurga Martin exerce la profession de sculpteur à Beaune.

    Après avoir éudié la musique, Jurga poursuit, à l’université de Vilnius, l'apprentissage de l'anglais. Elle arrive en France en 2001, à Rouen, où grâce aux conseils de Christian Sauveur, professeur, elle suit des cours du soir pendant une dizaine d'années, pour apprendre le modelage de la terre. Elle évolue rapidement vers un style qui lui est propre.

      

    Jurga Martin

     Ses statues, d'un aspect rugueux, expriment pourtant la douceur, la tendresse, la naïveté, l'optimisme, la fragilité, des personnages qu'elle aime créer en grandeur nature.

     

    Jurga Martin

    Son oeuvre pleine de vérité et de poésie séduit et touche au coeur. 

    "Jurga porte un œil interrogatif sur l'art et les artistes actuels qui ne semblent plus correspondre à ce qu'elle recherche au quotidien. La démarche de l'art conceptuel, par exemple, semble totalement lui échapper et, de ce fait, elle se sent quelque peu marginalisée."

     

    Jurga Martin

     

    Malgré cela, son travail est reconnu des professionnels et des galeristes. Jurga n'est pas parisianiste, elle se sent bien en région et aimerait travailler avec les collectivités territoriales, qui d'ailleurs apprécient son travail et ont déjà acquis certaines de ses oeuvres.

     

    Jurga Martin

     

    Pour en savoir plus : blog Jurga 

    et aussi : Artodyssey


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