Emily Coonan (1885 - 1971) est une peintre canadienne post-impressionniste née à Montréal. Elle étudie dans différentes écoles d'art de Montréal.

Elle obtient la première place au salon étudiant annuel de l'Art de Montréal en 1907.

Emily Coonan - "Le conte de fées" - (1911)

En 1913 le Musée des Beaux-Arts du Canada lui décerne sa première bourse de voyage, mais la guerre faisant rage en Europe ce voyage ne se fera qu'en 1920.

Emily Coonan - "Jeune fille avec une rose" - (1913)

Emily Coonan - "Le ballon vert" - (1919)

 A son retour au Canada en 1921 elle devient membre du groupe Beaver Hall qui regroupe nombre de jeunes artistes canadiens et tient une exposition en 1921. Ce groupe fait surtout place aux portraits et aux paysages. Il est dissous en 1922.

Emily Coonan - "Jeune fille au chat" - (1920)

En 1923 Emily Coonan obtient une renommée internationale avec son tableau "Jeune fille en robe à pois".

Emily Coonan - "Jeune fille en robe à pois" - (1923)

Les œuvres d'Emily Coonan ont des caractéristiques impressionnistes et modernes dont elle a contribué à favoriser le développement au Canada.

Emily Coonan - "Still life" - (1942)

Bien qu'elle continue à peindre encore longtemps pour sa famille et ses amis, Emily Coonan a cessé de participer aux expositions publiques après 1933.

J'aime beaucoup cette peinture, surtout les portraits de jeunes filles un peu rêveuses...ou boudeuses !

Amande vous souhaite

une très bonne année 2023 !!!

Alphonse Mucha (1860 - 1939)

Louis Bouquet (1885 - 1952) est né à Lyon. Il commence ses études d'art dans sa ville natale en 1903 mais les poursuit à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris à partir de 1907. 

Louis Bouquet - Fresque Hotel des Postes de Lyon

Il y rencontre Maurice Denis qui le prend dans son équipe pour réaliser le plafond du Théâtre des Champs-Elysées en 1912. Il rencontre Jeanne-Marie Dos Santos qu'il épouse cette même année. Elle mourra en 1919 et il se remariera en 1922 avec Madeleine Dos Santos.

Louis Bouquet - "L'Odyssée moderne"

Louis Bouquet fait partie de la mouvance "Art Déco" plus sobre que l'Art Nouveau auquel elle succède. C'est un art monumental, et Louis Bouquet participera à plusieurs chantiers publics ou religieux dans l'entre-deux guerres : le Salon de l'Afrique du Musée des Colonies (1931), Eglise du Saint-Esprit à Paris (1933), L'Hôtel de Ville de Puteaux (1931 - 1934) où il réalise 300 m² de fresques.

Louis Bouquet - "L'Afrique noire"

Louis Bouquet - "Orante"

Louis Bouquet - "Tristan et Yseult"

Louis Bouquet fut considéré comme l'un des plus brillants décorateurs du moment. Il peignait aussi sur chevalet, mais ses tableaux sont moins connus, mais ne manquent sûrement pas d'intérêt, tel cet auto-portrait original.

Louis Bouquet - "Auto-portrait au papier peint"

Aujourd'hui je vais vous montrer le travail de Catherine Nolin. Peintre auto-didacte des Etats-Unis, elle peint à l'huile ou à l'acrylique des tableaux où cohabitent personnages et animaux, lesquels sont souvent inattendus. Beaucoup de scènes d'intérieur où figure une femme solitaire, parfois avec un animal familier, et aux murs des tableaux assez inattendus.

 Lorsqu'il y a plusieurs personnages, la plupart du temps ils ne se regardent pas, chacun dans sa bulle. 

Un de ses sujets récurrents est une femme solitaire qui nous regarde. Un livre ouvert n'est jamais loin.

Son univers me renvoie parfois vers le monde du Douanier Rousseau. 

Ses couleurs sont généralement fortes et se heurtent plus souvent qu'elles ne s'harmonisent. Mais ça me plaît.

Merci à Alice qui m'a fait découvrir Catherine Nolin. 

Jacques Majorelle (1886 - 1962) fils de l'ébéniste Louis Majorelle est né à Nancy. Jacques accompagnait souvent son père dans les ateliers où fleurissait l'Art Nouveau. En 1901 il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy.

Inscrit en section Art et Décoration, il se sent davantage attiré par la peinture et part à Paris où il s'inscrit à l'Académie Julian.

Atteint par la tuberculose, il recherche les climats chauds et secs et, en 1910, il part en Egypte. 

Jacques Majorelle - "Portrait d'Egyptien" - (1911)

Du fait de cette maladie il ne participe pas à la première guerre mondiale, et en 1917 il s'installe à Marrakech. Il commence à exposer à Casablanca.

Jacques Majorelle - " Mina, marchande de piments" - (1918)

En 1919 il se marie avec Andrée Longueville et part en expédition dans le sud du Maroc. A son retour, il publie son "Carnet de route d'un peintre dans l'Atlas et l'Anti-Atlas" . En 1921 expose à Paris 97 tableaux dont 30 sont consacrés à L'Atlas.

Jacques Majorelle - "Irounen, Grand-Atlas, Vallée d’Ounila - (1921)

En 1922 il acquiert une palmeraie à Marrakech et y créera un magnifique jardin orné de bassins et de jets d'eau. Il y fait construire sa "villa atelier" en mêlant l'architecture mauresque et la modernité de l'Art Déco à la mode.

Il peint jusqu'à 1930 les kasbah et les paysages du sud.

 Jacques Majorelle - "Tazoult-Sektana, Anti-Atlas, les Rchebs" - (1927)

Jacques Majorelle - "Le village, vallée du Reraia, Grand-Atlas"

Jacques Majorelle - Djebel Zerhoun, Moulay Idriss - (1929)

Technique mixte : gouache, aquarelle et crayon, à rehauts de poudres métalliques or et argent (47 x 62 cm)

 Jacques Majorelle - "Marchands de dattes à Marrakech" 

Après 1930 il se consacre au thème des femmes noires qu'il fait poser dans son magnifique jardin. Il exposera cette série à Paris. Ses tableaux de nus sont ornés de rehauts métalliques d'or, d'argent et de bronze.

Jacques Majorelle - "La sieste, Marrakech"

Technique mixte avec rehaut de poudre métallique sur papier 87,5 x 102,5 

En 1937 il peint sa villa dans cette couleur bleu outremer qui deviendra le "bleu Majorelle".

La villa Majorelle à Marrakech

De 1945 à 1952 il séjourne dans plusieurs pays d'Afrique noire. Il veut réinventer l'orientalisme en recherchant l'authenticité.

Jacques Majorelle - "Aïcha au pagne jaune" - (1952)

Il meurt en 1962. Son jardin laissé à l'abandon sera remis en état grâce à Pierre Bergé, homme d'affaires et mécène français, et son ami le couturier Yves Saint-Laurent.

Une vraie découverte pour moi, au hasard de mes promenades virtuelles. J'avais entendu parler de la villa Majorelle à Marrakech et de sa réhabilitation par Bergé et Saint-Laurent, mais j'ignorais tout du peintre Majorelle et je suis allée de merveilles en merveilles parmi ses œuvres.

Il faut dire que j'ai vécu au Maroc dans mon enfance et que ce pays m'a laissé de très beaux souvenirs, ses paysages me sont familiers.

Je suis tombée par hasard sur les figurines de Josef Lorenzl que je trouve gracieuses et amusantes.

Josef Lorenzl (1892 - 1950)est un sculpteur et céramiste autrichien de la période "Art Déco", période artistique qui apparaît en France vers 1908, et est en vogue en Europe entre 1920 et 1930. Cette période succède à la période "Art nouveau" à laquelle il s'oppose en étant plus sobre.

Lorenzl, dont on connaît peu la biographie, commence sa carrière dans une fonderie à l'Arsenal de Vienne où il apprend la technique de coulée du bronze.

Il produit de nombreuses sculptures en bronze et en chryséléphantine (bronze et ivoire). Il crée des danseuses et autres silhouettes de femmes gracieuses. Il a aussi créé des statuettes en céramique.

Après la mort de Lorenzl sa femme Anna a détruit un grand nombre de ses figurines.

Il avait du talent, ses figurines sont gracieuses, délicates et pleines de vie, elles bougent !

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est, pour la deuxième semaine : Berthe Morisot.

Ce qui est le plus spécial dans les tableaux de Berthe Morisot, c'est le traitement de la lumière. Très recherchée par les impressionnistes, la lumière est rarement aussi présente que chez Berthe Morisot.

Dans ce tableau la lumière baigne le personnage saisi en plein mouvement. La robe, le mur, les fleurs et la verrerie sur l'étagère, tout est lumineux.

Que dire devant une telle maestria ? 

Rien, contempler et admirer, c'est tout !

Berthe Morisot - "Femme à sa toilette" - (1875)

Et je ne résiste pas au plaisir de publier ce deuxième tableau où le personnage est nimbé de lumière. Admirons la rapidité et la justesse des touches, on voit le pinceau danser sur la toile ponctuée par les roses blanches d'où émane aussi un rayonnement délicieux.

Berthe Morisot - "Pasie cousant dans le jardin de Bougival" - (1881)

Pas de doute, Berthe Morisot, une grande parmi les grands peintres de cette époque. 

Katsushika Hokusai (1760 - 1849) est un peintre et graveur japonais du XVIIIème siècle. Il est aussi auteur d'écrits populaires et considéré comme "l'ancêtre" des mangas. 

On connaît mal ses origines, il aurait été fils d'un artiste nommé Bunseï, et adopté vers l'âge de 3 ans par son oncle Nakajima, fabricant de miroirs.

Un acteur

Il a abandonné en 1792 l'ukiyo-e, mouvement artistique japonais de l'époque Edo (1603 - 1868) centré sur les images d'acteurs et de courtisanes.

Chrysanthèmes

Il a influencé de nombreux artistes européens, notamment Gauguin, Van Gogh, Monet, Sisley et le mouvement artistique du "japonisme". 

La vague

Mais il a lui-même été influencé par l'art occidental en découvrant la perspective grâce à un autre peintre japonais ( Shiba Kokan) qui fréquentait les hollandais, seuls occidentaux autorisés à amarrer à Nagasaki.

Il invente son style personnel dans les années 1796 à 1799. 

Coup de vent

Il publiera au fil du temps un nombre considérable de livres de dessins, une sorte d'encyclopédie imagée du Japon.

 En 70 ans de carrière il a à son actif une œuvre considérable : estampes (gravures sur bois), illustrations d'ouvrages, et une grande quantité de dessins et de peintures.

"Auto-portrait d'Hokusaï"

On rêve devant ce dessinateur hors pair, fidèle témoin de son pays et de son temps. On peut ne rien connaître de l'art asiatique, mais tout le monde  connaît au moins "La vague" d'Hokusaï !

Olga Boznańska (1865 - 1940) est une peintre polonaise moderniste.

Fille d'un ingénieur polonais et d'une française, elle étudie le dessin en Pologne, puis la peinture à Munich.

 Olga Boznańska - "Auto-portrait " - 1893

En 1898 elle s'installe à Paris.

 Olga Boznańska - "Fillette aux Chrysanthèmes" - 1864

Elle y expose aux Beaux-Arts dont elle devient sociétaire en 1904. Mais elle expose aussi un peu partout, entre autres dans les capitales européennes : Berlin, Vienne, Prague, Amsterdam, Londres, Venise.

 Olga Boznańska - "Intérieur"

Elle enseigne la peinture à Paris à l'Académie Colarossi, l'Académie de la Grande Chaumière et à l'Académie Vitti.

Elle expose au Salon des Tuileries, et dans les années 1930 au Salon des femmes artistes modernes.

 Olga Boznańska - "Portrait avec parasol japonais"

Elle a réalisé plus de 1200 œuvres, surtout des portraits mais aussi des natures mortes et parfois des paysages. 

 Olga Boznańska - "Still life"

Une artiste très appréciée à son époque et que j'ai découverte en faisant une recherche sur les peintres étrangers ayant vécu en France au XIXème et au XXème siècle. Certains sont très connus, d'autres moins !

Je ne connaissais pas du tout ce peintre anglais, et c'est en voyant l'annonce d'une exposition au Petit Palais à Paris que j'ai cherché à en savoir plus sur cet artiste.

Walter Sickert (1860 - 1942) qui aurait influencé Lucian Freud, est un peintre "très provocateur", "aux sujets énigmatiques et souvent déstabilisants".

Walter Sickert - "The Acting Manager" (1885-1886)

Il s'initie à l'art en étant assistant de James Whistler.

Walter Sickert - "Femme assise à la fenêtre"

Peu connu en France il y a pourtant fait plusieurs séjours et a fréquenté, entre autres, Degas, Bonnard, Monet, Pissarro.

Walter Sickert - "La Giuseppina" - (1903-1904)

Walter Sickert a une vision très personnelle de l'impressionnisme et utilise dans ses tableaux des coloris sombres.

Walter Sickert - "The studio" - (1906)

Walter Sickert - "Mornington Crescent Nude" - (1907)

Walter Sickert est "considéré comme un représentant marginal de la transition entre l'impressionnisme et le modernisme." (Wikipedia)

Walter Sickert - "Auto-portrait"

Un peintre très particulier dont la touche relève de l'impressionnisme, mais dans un univers sombre et dramatique.