Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Paysages locaux".

J'ai choisi un tableau d'Etienne Terrus (1857 - 1922), artiste local s'il en fut, puisque né à Elne dans les Pyrénées Orientales, il ne quitta pas sa ville natale et refusa toujours de "monter à la capitale" comme le faisaient la plupart de ses confrères, tel Aristide Maillol un de ses amis les plus proches. 

Paysagiste, il est influencé par Corot mais aussi par Cézanne. Il échange une abondante correspondance avec, entre autres, Derain et Matisse. 

 Etienne Terrus - "Vue d'Espira du Conflent" 

Etienne Terrus - "Environs de Collioure"

En 1994, sa ville natale lui consacra un musée réputé dans la région. Malheureusement, lors d'un projet d'achat de nouvelles toiles, Eric Forcada, historien d'art, se rendit compte de ce que 60% de la collection du Musée était composée de faux.

Cette escroquerie se montant à environ 160 000 €, la municipalité porta plainte, mais sans résultat. 

Source 

Portrait d'Etienne Terrus par André Derain 

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Le regard".

J'ai choisi deux autoportraits pour ce tableau du samedi.

Reconnaissez-vous cet artiste qui s'est peint lui-même ? Reconnaissez-vous ce regard perçant ?

Oui, sûrement, vous ne vous trompez pas, il s'agit bien de Van Gogh. Cet autoportrait est un des premiers qu'il a peints. Entre 1886 et 1888 il en a peints 17, et au cours de sa vie il en a peints 43 ! Celui-ci date de 1886, il est encore à Paris, chez son frère. 

Auto-portrait avec pipe, Musée Van Gogh d'Amsterdam - (1886)

J'ai choisi celui-ci parce que le regard, interrogateur et direct, montre un homme encore en pleine possession de ses moyens, alors que par la suite ses autoportraits seront beaucoup plus tourmentés, le regard parfois même tellement angoissé...Mais ce regard interpelle, perçant, vivant. Les couleurs sont assez sombres, et sobres, on est loin encore des rouges, verts, orange, et des regards tourmentés des autoportraits d'Arles-sur-Rhône.

Le deuxième autoportrait que j'ai choisi est celui de l'artiste mexicaine Frida Kahlo. C'était seulement son deuxième tableau mais son talent perce déjà. Il a été peint peu après le grave accident de bus qui lui a laissé de lourdes séquelles, en particulier une paralysie partielle, et a fait de sa vie une souffrance permanente. Au cours de son existence elle peindra 55 autoportraits, celui-ci est le plus doux.

Frida Kahlo - "Autoportrait à la robe de velours" - (1926)

Elle l'aurait peint pour son premier amoureux qui l'avait quittée après cet accident, mais qui ne reviendra pas vers elle. 

Elle peint déjà ses sourcils en les exagérant mais le portrait est bien plus doux que les suivants, elle est ravissante, le regard est profond, la bouche tendre, et le fond marin stylisé met en valeur sa tenue. 

J'aime beaucoup cette artiste, mais ce portrait que j'ai découvert dans ma recherche pour le tableau du samedi est désormais mon préféré !

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Les animaux de la ferme".

Ayant une affection particulière pour les chevaux de toutes races, j'ai choisi ce beau tableau de  Théodore Géricault (1791 - 1824).

C'est un moment de calme, un tête à tête entre l'animal et le palefrenier.

Théodore Géricault - "Garçon donnant l’avoine à un cheval dételé." 

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Les animaux de la ferme".

Ce thème est vaste. J'ai une prédilection pour les vaches, animaux très intéressants. J'ai essayé d'en dessiner une fois, dans un champ, je ne suis pas arrivée à grand chose, car contrairement à l'impression qu'elles donnent ça bouge sans arrêt ces petites bêtes là !

Pour ce samedi j'ai choisi ce Van Gogh surprenant :

Vincent Van Gogh - "Vaches"

Et pour l'accompagner un tableau très étonnant aussi de Piet Mondrian, qui fut d'ailleurs influencé dans les prémisses de son art par les œuvres de Van Gogh. Ce tableau a été exécuté sûrement dans sa jeunesse puisqu'il est tout à fait figuratif, mais on voit déjà la recherche de simplification de l'artiste.

Piet Mondrian - "Vue de Wintewijk"

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "La lumière " pour la 3 ème et dernière semaine.

J'ai choisi deux tableaux de William Turner.

 Le premier se rapproche du style baroque, avec un clair-obscur magnifique et très impressionnant. La lune qui éclaire la scène au milieu d'un ciel chaotique, les vagues menaçantes et les mouettes affolées créent une ambiance impressionnante.

William Turner - "Clair obscur"

Le second tableau est beaucoup plus "moderne", c'est presque abstrait. Je dis bien "presque", parce qu'on y voit quand même bien un bateau aux prises avec les éléments déchaînés.

C'est impressionnant aussi, mais complètement différent. La lumière est partout : elle semble jaillir du bateau et c'est elle qui donne le mouvement et la violence des rafales de vent, souligne l'agitation de la mer déchaînée. La fumée qui surgit de la cheminée du bateau semble enflammée et l'augmente l'effet dramatique.  

William Turner - "Bateau à vapeur au large de l'embouchure d'un port"

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "La lumière " pour la 2ème semaine.

J'ai choisi un tableau en clair-obscur de Gerrit van Honthorst (1590 - 1656), peintre néerlandais né à Utrecht. C'était un peintre de genre, d'histoire et portraitiste.

Au début des années 1610 il séjourne à Rome, Venise et Florence où les italiens le surnomment " Gherardo della Notte" (Gérard de la nuit). En 1620 il rentre à Utrecht où il fait partie du groupe des "Peintres Caravagesque d'Utrecht" et prend l'habitude de représenter des scènes nocturnes en clair-obscur comme celle-ci :

Gerrit van Honthorst - 1590 - 1659 - "Le marieur" - (1625) - Centraal Museum Utrecht

Cette scène joyeuse fait la part belle à la ravissante jeune femme au décolleté pigeonnant, alors que le profil du marieur est à peine éclairé et que le prétendant est à contre-jour. Je la trouve charmante.

Il séjournera aussi à Londres quelques mois pour le compte du roi Charles Ier. De retour dans son pays il travaillera pour les princes d'Orange Nassau et finira sa vie à Utrecht.

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "La lumière " pour la 1ère semaine.

Même si la lumière est obligatoirement le souci de tout peintre, de quelque époque qu'il ou elle soit, je ne pouvais pas choisir d'autre peintre que mon bien-aimé George de la Tour, celui qui m'a fascinée au Musée de Rennes par l'indicible beauté de sa Nativité et m'a donné l'envie de peindre.

J'ai aussi évoqué dans ce blog ses "Madeleine" dans lesquelles la lumière tient le premier rôle, le second rôle étant forcément dévolu à l'ombre qui la met en valeur.

Donc j'ai choisi ce tableau de ce magicien de l'image :

Georges de la Tour - St Joseph charpentier - (entre 1638 et 1645) -

137 cm x 102 cm - Musée du Louvre Paris

St Joseph, époux de la Vierge, était charpentier. L'enfant qui l'éclaire de sa bougie, et dont le visage est en pleine lumière, est bien sûr Jésus, qu'il élève comme son propre fils.

Même si la vraisemblance de la scène et de l'action de l'artisan (qui fore un trou dans un morceau de bois en pleine nuit...) n'est pas très solide, peu importe. Le jeu subtil des ombres est le véritable centre d'intérêt  de l'œuvre et révèle la maîtrise du peintre. 

La scène montre la complicité entre l'homme et l'enfant dans cette scène paisible. On peut y voir certainement aussi la présence de Dieu, personnage principal symbolisé, je pense, par la très haute flamme de la bougie qui rend translucides les doigts du garçon.

Une merveille !

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "La couleur jaune " pour la 2ème semaine.

Pour cette deuxième semaine sur la thématique de la couleur jaune, j'ai choisi un tableau de François Bard (Clic pour en savoir plus sur cet artiste).

Un tableau "coup de poing" où le jaune accroche toute la lumière. C'est une peinture moderne, mais très lisible, image de la société du 21ème siècle.

Tout à fait d'actualité en ce moment, même si la violence d'aujourd'hui a choisi le noir des black blocs. 

François Bard - "Cours"

Nul besoin de long commentaire, l'œuvre parle d'elle-même.

Pour terminer sur un peu plus de douceur, je vous propose ce merveilleux tableau de Klimt où le jaune exprime la lumière et la passion amoureuse. L'amour plutôt que la violence...

Gustav Klimt - "Le baiser".

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Le sommeil (2)".

Quoi de plus beau qu'un enfant qui dort ? 

C'est pourquoi j'ai craqué pour ce joli tableau de Archibald A. Mcglashan décrivant un bébé en plein sommeil.

Le visage lumineux attire immédiatement le regard. L'enfant est dans son landau bleu marine, il s'est sans doute assoupi au cours de la promenade.

Répondant au visage, une tache jaune au premier plan à droite (une balle ou une pomme, peut-être) et quelques rappels par des rubans du même jaune, ou peut-être un harnais de sécurité.

Sur le côté, un tissu brun-beige difficile à identifier (une couverture ? un manteau ?) évoque peut-être la présence de la mère.

L'ensemble est paisible et charmant.

Archibald. A. Mcglashan - "The Sleeping Child"

Archibald. A. Mcglashan ( 1888 - 1980) est un peintre écossais. Il était ingénieur , puis a décidé de devenir artiste et a fait alors ses études à l'Ecole d'Art de Glasgow. 

Il est devenu un artiste populaire et prospère, en particulier par ses tableaux représentant des enfants, des portraits de femmes et des natures mortes. Il a exposé avec la Royal Scottish Academy et avec la Society of Eight à Edimbourg avec d'autres peintres en vogue. 

A partir de 1938, il est devenu professeur d'art à la Glasgow School of Art.

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Tiens ! Bébé s'est réveillé ! Lol !

Archibald A. Mcglashan - "Enfant dans un landau"

Pour le "Tableau du samedi" initié par Melly, repris par Jean-Marie, puis  par Lady Marianne et continué par Fardoise et Lilou le thème, ce samedi, c'est : "Le sommeil".

Joli thème ! Et voilà l'éternel dilemme : l'embarras du choix. Beaucoup d'artistes ont illustré ce thème.

Je vous présente un tableau de Pierre Carrier-Belleuse (1851 - 1932), peintre français, fils de  Albert-Ernest Carrier-Belleuse, sculpteur très prisé sous le Second Empire. 

Pierre Carrier-Belleuse, comme son père, a eu la femme pour sujet favori de ses œuvres, particulièrement les danseuses. Il fut professeur à l'Académie Julian dans les années 1890. A partir de 1895, Pierre Carrier-Belleuse ne travailla pratiquement plus qu'au pastel. 

Pierre Carrier-Belleuse - "Le compartiment"

Ce tableau aux couleurs sobres a attiré mon attention par son sujet malicieux. Un jeune couple amoureux, mais très sage et attendrissant, attire le regard désapprobateur peut-être, jaloux sûrement, d'une dame très stricte, très "second empire" tout comme le décor de ce luxueux wagon.

 C'est drôle... 

Et, en faisant mes recherches d'images, je tombe sur ce deuxième tableau et je reconnais immédiatement le style d'un de mes correspondants, artiste passionné et prolifique, amoureux de la période orientaliste. Et je ne résiste pas au plaisir d'ajouter à cet article ce joli tableau caractéristique de sa production. Un petit clin d'œil amical !

Bernard Ciochetti - "Sommeil"